Azerbaïdjan : trois ans de prison confirmés en appel pour le Français qui avait tagué le métro de Bakou

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Le Français Théo Clerc, un graffeur condamné à trois ans de prison pour avoir fait un tag sur un métro de Bakou, a vu lundi sa peine confirmée en appel, a annoncé son avocat à l'AFP, sur fond de relations très tendues entre la France et l'Azerbaïdjan.

Publié le 16/12/2024 à 9:27 - Mise à jour le 16/12/2024 à 9:27

Le Français Théo Clerc, un graffeur condamné à trois ans de prison pour avoir fait un tag sur un métro de Bakou, a vu lundi sa peine confirmée en appel, a annoncé son avocat à l'AFP, sur fond de relations très tendues entre la France et l'Azerbaïdjan.

« La Cour d’appel a confirmé la décision du tribunal de première instance d’emprisonner le citoyen français Théo Clerc pendant 3 ans en vertu de l’article sur le vandalisme« , a indiqué Eltchine Sadygov.

Interrogée à Paris, son avocate française Me Margot Fontaine a dénoncé « une sanction disproportionnée et discriminatoire, qui n’est liée qu’à la nationalité » française de M. Clerc.

Agé de 38 ans, Théo Clerc a été condamné le 10 septembre à trois ans de détention pour un graffiti dans le métro alors que ses deux co-accusés, un Néo-Zélandais et un Australien, ont été condamnés, pour les mêmes faits, à une simple amende. « L’injustice est réelle« , déplorait il y a quelques jours son frère, Charlie Clerc.

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Le ministère français des Affaires étrangères a protesté à plusieurs reprises contre sa détention jugée « arbitraire » et sa condamnation qualifiée d’« inéquitable« .

Pour Margot Fontaine, son client est un « otage diplomatique« , « pris au piège » des « mauvaises relations entre la France et l’Azerbaïdjan, qui ne font que se détériorer« .

Les tensions entre Paris et Bakou se sont exacerbées depuis que l’Azerbaïdjan a repris le contrôle du territoire du Haut-Karabakh à majorité arménienne à l’issue d’une offensive éclair en septembre 2023, qui a provoqué le déplacement de plus de 100.000 habitants.

Bakou reproche le soutien de Paris à l’Arménie tandis que les autorités françaises accusent l’Azerbaïdjan d’une ingérence concernant ses territoires d’outre-mer, que Bakou nie.

Ni le président Emmanuel Macron ni les membres du gouvernement français ne se sont rendus à la COP29 pour le climat en novembre à Bakou, que l’Azerbaïdjan accuse Paris d’avoir appelé à boycotter, ce que la France récuse.

Dans le même temps, un autre Français, Martin Ryan, est actuellement détenu en Azerbaïdjan, et accusé d’espionnage. Des accusations « catégoriquement » rejetées par Paris.

Un troisième Français se voit interdit depuis juillet de quitter l’Azerbaïdjan, une mesure qualifiée d' »arbitraire » par la diplomatie française, qui demande sa levée.

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