Chili : des pluies inhabituelles font fleurir le désert aride d’Atacama

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Le désert chilien d'Atacama, le plus aride de la planète, s'est paré de fleurs violettes et blanches sur plusieurs kilomètres, grâce à des précipitations inhabituelles dans cette région du nord du pays.

Publié le 11/07/2024 à 10:52 - Mise à jour le 11/07/2024 à 10:57

Le désert chilien d'Atacama, le plus aride de la planète, s'est paré de fleurs violettes et blanches sur plusieurs kilomètres, grâce à des précipitations inhabituelles dans cette région du nord du pays.

Le phénomène, qui n’avait pas été observé à cette période de l’année depuis 2015, a surpris les touristes et les habitants des villes voisines, habitués, ces dernières années, à admirer ce spectacle naturel à partir de septembre.

« Les 11-12 millimètres de pluie (tombés en avril), ainsi que les nuages bas qui ont été très intenses dans la région et qui mouillent ces surfaces chaque nuit, ont contribué à activer ces plantes », a expliqué auprès de l’AFP César Pizarro, responsable de la conservation de la biodiversité à l’Office national des forêts du Chili.

L’expert souligne toutefois que ce phénomène n’a rien à voir avec ce que l’on appelle le « désert fleuri » qui se produit au printemps dans l’hémisphère nord. Car ce paysage s’étend habituellement sur une superficie d’environ 15 000 km2. Or aujourd’hui, les fleurs apparaissent sur une surface beaucoup plus petite, de l’ordre de 300 à 400 km2.

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(Crédit photo : Patricio LOPEZ CASTILLO / AFP)

Et lorsque le « désert fleuri » est à son apogée, plus de 200 espèces de plantes sont en fleurs. Aujourd’hui, le principal protagoniste est la « patte de guanaco », une fleur violette qui ne nécessite pratiquement pas d’eau et préfère les sites sablonneux.

Bien que l’ampleur de cette « anomalie » de floraison précoce du désert soit encore en cours d’analyse, les scientifiques n’ont pas encore déterminé si « ce qui s’est passé au cours des hivers 2015 et 2024 est directement lié au changement climatique ou non, ou aux phénomènes El Niño ou La Niña », ajoute M. Pizarro.

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