« Il est temps de dire ‘Assez' », a déclaré le chef de l’ONU en s’adressant aux dizaines de dirigeants mondiaux réunis à Glasgow dans le cadre de la COP26. « Assez de brutaliser la biodiversité. Assez de nous tuer nous-mêmes avec le carbone. Assez de traiter la nature comme des toilettes. Assez de brûler et forer et extraire toujours plus profond. Nous creusons nos propres tombes », a-t-il dénoncé. Au lieu de continuer à exploiter la planète, « choisissez de sauvegarder notre avenir et de sauver l’humanité », a-t-il ajouté.
Selon le chef de l’ONU, l’humanité est « poussée au bord du gouffre » par « notre addiction aux énergies fossiles ». Pour les États insulaires particulièrement, menacés par la montée des eaux, un échec de la COP26 à intensifier les efforts pour limiter les réchauffement climatique équivaudrait à « un arrêt de mort ».
Jugée cruciale pour le devenir de la planète, la COP26 s’est ouverte dimanche pour deux semaines à Glasgow, repoussée d’un an en raison du Covid-19.
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Préparant le terrain, les leaders du G20 réunis à Rome durant le week-end ont réaffirmé à l’unisson l’objectif de limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle — plafond le plus ambitieux de l’accord de Paris–, ajoutant une ambition de neutralité carbone autour du milieu du siècle et la fin des subventions aux centrales à charbon à l’étranger.
Mais cela n’a convaincu ni les ONG ni le secrétaire générale de l’ONU, qui avait dit repartir de la capitale italienne « avec des espoirs déçus ».