La crise sanitaire « a en effet une influence, une conséquence sur les coûts du fret aérien national et international. Vous avez raison, c’est deux fois, trois fois le prix », a déclaré la ministre, en réponse au député Sébastien Jumel (GDR).
La cause : « Tout simplement parce que en temps normal, 60% du fret aérien est financé par le prix des billets des passagers. Mais aujourd’hui les compagnies aériennes ont perdu 90% de leur passagers, sur la totalité de notre planète », a-t-elle poursuivi.
Les territoires ultramarins sont également touchés par la pandémie, mais dans une moindre mesure, et pour les protéger, « depuis le 23 mars, nous avons décidé de limiter les vols » vers ces destinations, « voire de les supprimer dans certains cas, comme à Mayotte où nous passons avec un pont aérien à partir de La Réunion », a rappelé la ministre.
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« Il y a eu des incidences sur les prix. On passe de 4 à 5 euros le kilo (entre 477 et 596 Fcfp le kilo de fret, ndlr), à 10 à 12 euros le kilo (entre 1193 et 1431 Fcfp) aujourd’hui », a souligné Annick Girardin, qui a reconnu que le gouvernement « savait qu’il y aurait un impact quand on décidé de limiter les vols (…) mais la priorité était la santé ».
Elle a rappelé que le gouvernement avait cependant maintenu une « continuité territoriale minimale » de deux ou trois liaisons par semaine, qui sont effectuées « au coût d’avant », y compris pour le fret.
« On travaille aussi à une aide, et on travaille surtout au-delà du mois de juin, à une réouverture des territoires d’Outre-mer », a-t-elle indiqué, sans plus de précision.