Toujours élevée dans ces îles où les électeurs ont l’habitude de voter le matin après la messe, la participation a atteint 84,05%, sur un total de 9 500 électeurs inscrits, dont 6 726 sur l’île de Wallis la plus peuplée.
Vingt-huit listes, 19 à Wallis et 9 à Futuna étaient en compétition lors de ce scrutin proportionnel, destiné à renouveler les 20 membres de l’assemblée territoriale, qui vote le budget et délibère sur les sujets de sa compétence tels que le foncier, l’urbanisme, la fiscalité ou l’environnement.
L’élection est marquée par un renouvellement, avec la moitié de nouveaux élus. Le sénateur Mikaële Kulimoetoke (LREM) a retrouvé son siège à l’assemblée.
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« Maintenant, nous allons voir si on peut former une majorité. Il y a beaucoup de choses à faire, notamment pour le développement économique », a déclaré à Wallis et Futuna La1ère Paino Vanai, nouvel élu. L’assemblée sortante était présidée par Nivaleta Iloai (DVG), qui ne se représentait pas.
L’exode de la jeunesse, qui ne trouve pas de débouché professionnel, a été le thème majeur de la campagne alors que Wallis-et-Futuna sont confrontées au déclin et au vieillissement de leur population.
La vie chère, la révision du statut de ce territoire du Pacifique sud, qui date de 1961, la desserte maritime ou encore le découpage électoral ont également alimenté les réunions dans les villages.
Dans l’archipel, où coutumes polynésiennes et foi catholique sont des piliers de l’identité, ce sont les liens personnels et familiaux qui nouent les alliances à l’assemblée plus que les affiliations partisanes.
Territoire français le plus éloigné de la Métropole (16 000 km), Wallis-et-Futuna compte trois souverains coutumiers, un à Wallis, deux à Futuna, dont le pouvoir coutumier est primordial dans toutes les décisions. Ils siègent de droit au conseil territorial présidé par l’administrateur supérieur.