Euro-2024 : l’Espagne renaissante championne d’Europe, le rêve anglais encore envolé

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L'Espagne, renaissante, a remporté dimanche l'Euro pour la quatrième fois de l'histoire, un exploit inédit réussi aux dépens de l'Angleterre (2-1), de nouveau battue en finale, trois ans après le rêve envolé de Wembley.

Publié le 14/07/2024 à 11:21 - Mise à jour le 15/07/2024 à 9:08

L'Espagne, renaissante, a remporté dimanche l'Euro pour la quatrième fois de l'histoire, un exploit inédit réussi aux dépens de l'Angleterre (2-1), de nouveau battue en finale, trois ans après le rêve envolé de Wembley.

A Berlin, la joyeuse bande de Nico Williams et Lamine Yamal, jeunes ailiers foudroyants, a ramené la « Roja » sur le toit de l’Europe, traçant un trait avec ses glorieux aînés de 1964, 2008 et 2012. Mikel Oyarzabal, entré à la place du capitaine Alvaro Morata, s’est jeté devant Jordan Pickford pour marquer le but victorieux au bout du suspense (86e, 2-1) sur un centre de Marc Cucurella.

Les supporters rouge et jaune ont explosé de joie dans un Olympiastadion théâtre d’une grosse désillusion, une fois de plus, pour des Anglais encore maudits, au palmarès désespérément vierge depuis le Mondial-1966 gagné à la maison.

Le royaume du football va devoir sécher ses larmes une nouvelle fois, comme en 2021 lorsque l’Italie était venue, à Londres, enterrer son rêve au bout d’une séance de tirs au but complètement manquée.

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La consécration de l’Espagne apparaît néanmoins méritée au terme d’un parcours que la « Roja » a survolé de son talent et de sa maîtrise, notamment sous les pieds de Yamine Lamal, 17 ans depuis samedi, et Nico Williams, 22 ans depuis vendredi.

L’équipe de Luis de la Fuente a traversé le tournoi en boulet de canon, transperçant ses adversaires à tour de rôle, que ce soit la Croatie ou l’Italie au premier tour, le pays hôte allemand en quarts de finale (2-1 a.p.) puis la France de Kylian Mbappé en demi-finales (2-1).

Dimanche, les Espagnols ont encore confisqué le ballon, avec un élan offensif toutefois moins prononcé qu’habituellement, du moins en première période, comme méfiants face aux contre-attaques adverses.

Histoire de remplaçants

A la mi-temps, ces deux facettes apparaissaient assez nettement puisque le seul tir cadré recensé par l’UEFA était à mettre au crédit de l’Angleterre, malgré une possession largement inférieure (34%). Unai Simon a capté sans aucun mal la reprise, en tombant, de Phil Foden au second poteau sur un coup franc de Declan Rice (45e+1), un symbole de ce premier acte verrouillé.

Une minute plus tôt, le capitaine anglais Harry Kane a aussi tenté sa chance après un bon travail de Jude Bellingham, mais sa frappe a été bloquée par Rodri (45e), blessé sur l’action et contraint de sortir. Perdre sa plaque tournante du milieu de terrain, peut-être le meilleur Espagnol de l’Euro, n’a visiblement pas touché la « Roja », repartie pied au plancher et rapidement passée devant au score.

Sur un ballon assez anodin, le défenseur Dani Carvajal a lancé superbement en profondeur Lamine Yamal. L’ailier du Barça s’est recentré et a décalé sur la gauche Williams, venu crucifier Jordan Pickford d’un tir croisé que Kyle Walker a tenté de contrer en se jetant (47e, 1-0).

La rencontre s’est animée à partir de là, avec des Espagnols soudain beaucoup plus libérés et dangereux, comme sur cette frappe puissante de Williams de peu à côté (56e) ou cette tentative de Yamal détournée par Pickford (66e).

Gareth Southgate a tenté plusieurs électrochocs, avec l’entrée d’Ollie Watkins à la place du capitaine Harry Kane, et celle de Cole Palmer, l’attaquant virevoltant de Chelsea. Il n’a fallu que trois minutes au gamin de 22 ans, bien servi en retrait par Bellingham, pour faire trembler les filets espagnols d’une frappe sèche du gauche (73e, 1-1).

Le N.24 avait déjà enfilé sa cape de « super-sub » (super-remplaçant) avec une passe décisive pour Watkins en demi-finale contre les Pays-Bas (2-1). Mais le banc espagnol avait aussi de la ressource avec Mikel Oyarzabal, l’attaquant de la Real Sociedad, buteur à la limite du hors jeu, devenu le héros d’une équipe ivre de bonheur au coup de sifflet final.

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