La Loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi) a montré qu’il fallait « se réorganiser sur le terrain », a relevé le Président, soulignant les 15 milliards d’euros (environ 179 milliards de Fcfp) d’investissement que cela représente ainsi que le doublement de la présence des forces de sécurité, police comme gendarmerie. Pour cette dernière, cela constitue la création de 3500 nouveaux postes et l’ouverture des 238 nouvelles brigades sur tout le territoire national, avec 96 brigades fixes (10 effectifs en moyenne) et le reste en brigades mobiles (environ 6 effectifs).
« Les brigades mobiles vont montrer la capacité à patrouiller sur le terrain, recueillir la plainte au plus près du terrain, ce qui va changer la vie des élus et de l’ensemble de nos compatriotes. Grâce à ses brigades, vous allez pouvoir aller dans des zones plus délaissées que d’autres par manque d’effectifs et aussi de simplifier les procédures et d’améliorer la mission », a déclaré Emmanuel Macron aux gendarmes de Tonneins. « Les innovations technologiques ne doivent pas nous conduire à réduire la présence et à se concentrer dans les grandes villes. Elles doivent nous permettre de la multi-mission, les gens ont besoin de votre présence parce qu’elle rassure, dissuade et accompagne ».
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Aux côtés du chef de l’État, Gérald Darmanin a détaillé la carte des nouvelles brigades, en notant l’intention de les spécialiser, en particulier dans le cadre des violences intrafamiliales qui « représentent 400 000 interventions par an de police et de gendarmerie ». Cela permettra de libérer également le travail des autres brigades. D’ailleurs, alors en visite en Polynésie en août dernier, Gérald Darmanin avait déjà annoncé la création de deux nouvelles brigades sur ce territoire, l’une sur l’île de Moorea, la seconde à Papeete. Cette dernière sera dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes.
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Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer a aussi annoncé la création d’une « gendarmerie verte », dans le cadre de la lutte contre les atteintes à l’environnement, en prenant l’exemple de la Guyane et des deux brigades fluviales sur le Maroni et l’Oyapock. « 2144 gendarmes seront recrutés dans les cinq ans qui viennent pour les nouvelles brigades. Ce sont des effectifs à part au ministère de l’intérieur qui ne seront pas utilisés à autre chose », a indiqué Gérald Darmanin. « 600 ont déjà été recrutés et formés. Dès la fin de l’année, on pourra équiper un certain nombre de brigades, notamment mobiles », at-il conclu.
Les 22 nouvelles brigades en Outre-mer
Guyane
Existantes : 16
Créations
2 brigades fixes, à Montsinéry-Tonnegrande et à Roura
2 brigades mobiles, à Saint-Laurent du Maroni et à Saint-Georges de l’Oyapock
Guadeloupe
Existantes : 23
Créations
2 brigades fixes, à Gourbeyre et Goyave
1 brigade mobile à Capesterre de Marie-Galante
La Réunion
Existantes : 28
Créations
4 brigades mobiles, à Saint-Pierre, Saint-Paul, Saint-Benoît et Saint-Benoît/Bras Fusil
Martinique
Existantes : 21
Créations
1 brigade fixe à Fort-de-France
2 brigades mobiles, au Carbet et à Marigot
Mayotte
Existantes : 6
Créations
2 brigades fixes, à Tsingoni et Bandraboua
Nouvelle-Calédonie
Existantes : 29
Créations
1 brigade fixe à Kaala-Gomen
2 brigades mobiles, à Poya et à Moindou
Polynésie
Existantes : 23
Créations
2 brigades mobiles, à Moorea-Maiao et à Papeete
Saint-Martin
Existantes : 1
Créations
1 brigade mobile