« On met tout sur la table pendant les débats que nous avons proposés, les trois premiers mois de l’année (…) et ensuite on tire les leçons de ce débat. Est-ce qu’il y a d’autres moyens ? Est-ce qu’il faut poursuivre la taxe ? Tout ça on le mettra en débat », a aussi expliqué M. de Rugy.
Le Premier ministre avait défendu dans l’après-midi à l’Assemblée sa décision d’un abandon dans le budget 2019 de la hausse de la taxe carbone.
« La hausse de cette taxe est désormais abandonnée dans le PLF 2019. Elle ne sera pas dans le PLF 2019 et toute solution devra être issue du débat », a dit en conclusion des débats M. Philippe.
Il n’avait pas exclu plus tôt dans l’après-midi que la hausse soit inscrite dans un budget rectificatif « au printemps », à l’issue des débats conduits en région.
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« Le Président de la République et le Premier ministre ont souhaité de concert que la hausse de la taxe carbone prévue dans le PLF 2019 soit supprimée », a fait savoir l’Elysée dans la soirée.
« Le débat citoyen et parlementaire des semaines et des mois à venir devra permettre de trouver les solutions et les financements qui répondront aux enjeux de la transition écologique, solutions qui devront préserver le pouvoir d’achat de nos concitoyens », ajoute le palais présidentiel dans un communiqué.
Techniquement, malgré la volonté de l’exécutif de ne pas laisser croire à une « entourloupe », ces déclarations de M. de Rugy et de l’Elysée ne ferment pas entièrement la porte à un retour de la hausse de la taxe carbone plus tard dans l’année 2019.
« Annulation. Dont acte. C’était déjà le cas puisque le Sénat a annulé la hausse de taxes », lors de la lecture du PLF 2019 à la chambre haute, a souligné la dirigeante du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, sur Twitter. « Le président doit à tout prix s’engager sur l’honneur à ne pas rétablir cette hausse de taxes dans le budget rectificatif au printemps », a-t-elle ajouté.
A l’assemblée, la nouvelle de cette annulation provoquait la colère de députés de l’opposition, à l’instar de Fabien Di Filippo (LR) qui a estimé que les débats de l’après-midi étaient « bafoués » et « rendus caducs » par cette annonce.