Glissement de terrain en Papouasie-Nouvelle-Guinée : la Polynésie française en renfort

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Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a indiqué que "des moyens militaires seront déployés depuis la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française dans les prochaines heures pour convoyer du fret humanitaire" en Papouasie-Nouvelle-Guinée suite au gigantesque glissement de terrain qui a anéanti le village de Yambali, dans la province d'Enga, vendredi dernier.

Publié le 01/06/2024 à 11:48 - Mise à jour le 01/06/2024 à 11:49

Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a indiqué que "des moyens militaires seront déployés depuis la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française dans les prochaines heures pour convoyer du fret humanitaire" en Papouasie-Nouvelle-Guinée suite au gigantesque glissement de terrain qui a anéanti le village de Yambali, dans la province d'Enga, vendredi dernier.

Sept jours après le drame qui a enseveli une localité de la province d’Enga, dans le centre du pays, le bilan humain reste incertain. Selon le gouvernement, quelque 2 000 personnes ont été ensevelies, mais l’imagerie satellite, des experts en catastrophes et des responsables locaux suggèrent un bilan bien plus bas.

Après le glissement de terrain, des habitants des deux quartiers touchés, Yambeli et Lapak, ont creusé la terre pour tenter de retrouver les disparus. Des témoins oculaires ont rapporté que l’odeur se dégageant des cadavres était devenue insoutenable.

Les autorités locales ont affirmé qu’entre six et 11 corps avaient été retrouvés.

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L’équipage au sol et des membres de la Royal Australian Air Force chargent des caisses d’aide sur un avion C-130 Hercules à Port Moresby le 29 mai avant de se diriger vers le site d’un glissement de terrain dans le village de Mulitaka.(Crédit photo : AFP)

Des vivres et des médicaments ont commencé à arriver mercredi sur le site d’un glissement de terrain qui a décimé un village entier en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où les humanitaires découvrent des enfants rendus muets par le choc de la catastrophe.

Ce samedi matin, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a indiqué sur Twitter, que sur la demande du président de la République Emmanuel Macron : « des moyens militaires seront déployés depuis la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française dans les prochaines heures pour convoyer du fret humanitaire ».


L’OIM alerte sur un risque d’épidémie

Les survivants du glissement de terrain meurtrier font face à un « risque important d’épidémie » et n’ont pas encore reçu suffisamment de vivres et d’eau potable, a alerté jeudi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Jeudi, l’OIM a déclaré que les sources d’eau étaient contaminées et le risque de maladie de plus en plus grand.

« Les ruisseaux qui s’écoulent (au milieu) des débris sont contaminés et présentent un risque important d’épidémie », a déclaré l’OIM, qui a notamment adressé une mise en garde vis-à-vis du paludisme.

L’OIM a dit avoir fait de l’acheminement d’eau potable, de comprimés de purification et de denrées alimentaires essentielles sur le site une priorité absolue.

« L’absence d’informations précises sur les zones et les populations touchées entrave la planification et l’acheminement efficaces de l’aide humanitaire », a averti l’organisation.

Les survivants du glissement de terrain cherche d’autres survivants dans les débris… (Crédit photo : Emmanuel Eralia / AFP)

Sandis Tsaka, administrateur de la province d’Enga, a déclaré jeudi à l’AFP que le nombre de morts s’élevait probablement à des « centaines » plutôt qu’à des milliers.

Selon lui, les survivants, traumatisés, ont été incapables de fournir des informations fiables sur leurs proches toujours portés disparus.

« Les secours commencent à rassembler des informations sur les personnes présentes et le nombre de personnes touchées », a déclaré M. Tsaka, qui espère que les premiers chiffres seront confirmés vendredi en fin de journée.

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