Le « Maria Fire » a éclaté tard jeudi soir dans le comté de Ventura, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Los Angeles. Des centaines de pompiers appuyés par des moyens aériens ont combattu toute la nuit l’incendie, qui menaçait deux petites communautés agricoles et a provoqué des évacuations préventives concernant plus de 7.000 personnes ont été ordonnées.
Il n’était pas contenu vendredi matin mais les pompiers ont accompli de gros progrès face à plusieurs autres feux qui ont sévi dans le sud de la Californie ces derniers jours. L’incendie « Easy Fire », qui a menacé mercredi la bibliothèque présidentielle Ronald Reagan, était ainsi contenu à 80%.
Quant au « Getty Fire » qui s’est déclaré lundi dans les quartiers chics des collines de Los Angeles, aux pieds du prestigieux musée Getty, il était contenu à 66% et l’ordre d’évacuation qui concernait des milliers de résidants, dont des stars comme Arnold Schwarzenegger ou LeBron James, a été intégralement levé vendredi.
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Cette stratégie d’évacuation préventive s’est avérée payante puisqu’aucun mort n’a été recensé malgré les milliers d’hectares et les dizaines de bâtiments dévorés par les flammes ces dernières semaines en Californie.
Plus au nord de l’Etat, le « Kincade Fire » qui sévit depuis le 23 octobre au nord de San Francisco a brûlé plus de 31.000 hectares de végétation et détruit plus de 250 bâtiments mais il était contenu à 68%.
La saison des incendies fait régulièrement des ravages en Californie, mais leur fréquence s’est sensiblement accélérée ces dernières années.
Des conditions météo « extrêmement critiques » pour les feux aggravaient encore les risques cette semaine: vents violents dépassant les 100 km/h en rafale par endroits, taux d’humidité très faible et températures élevées dans la journée.
« Cette année, les incendies sont en fait modestes par rapport aux années précédentes. On est très légèrement au-dessus de la moyenne annuelle », avait affirmé mercredi le gouverneur de l’Etat, Gavin Newsom.
Le 8 novembre 2018, un brusque feu de forêt avait englouti la petite ville de Paradise, dans le nord de la Californie, tuant 86 personnes et détruisant neuf maisons sur dix. Une ligne à haute tension de l’opérateur électrique PG&E, qui s’est depuis lors mis en faillite, était à l’origine de la catastrophe.
Des désastres similaires ont frappé en 2017 les régions viticoles de Napa et de Sonoma, faisant au total 44 morts et détruisant plusieurs milliers de bâtiments.