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Dans un premier temps, les autorités avaient fermé les yeux, avant de hausser le ton. La police a interpellé des dizaines de pilleurs présumés tandis que l’armée a prévenu qu’elle tirerait à vue sur toute personne surprise en train de voler. Les secours tentaient toujours de trouver des survivants dans les décombres mais six jours après la catastrophe, les espoirs s’amenuisent. Les autorités estiment à plus d’une centaine le nombre de disparus.
> Des enfants en état de choc, traumatisés, seuls et terrifiés.
« Il est difficile d’imaginer une situation plus effrayante pour un enfant », a déclaré Zubedy Koteng, conseiller pour la protection de l’enfance de l’ONG présent à Palu. « De nombreux enfants sont en état de choc, traumatisés, seuls et terrifiés. Les jeunes enfants qui recherchent d’éventuels proches survivants auront vu et vécu des expériences horribles qu’aucun enfant ne devrait voir ». Initialement, le gouvernement indonésien avait refusé l’aide internationale, assurant que son armée pouvait faire face à la situation. Mais à mesure que l’ampleur du désastre a été révélée, le président Joko Widodo a accepté à contrecœur les organisations d’aide humanitaire internationales ainsi que le soutien de gouvernements étrangers.
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29 pays ont promis leur aide, selon le gouvernement indonésien. Mais compte-tenu des difficultés logistiques et des réticences initiales de Jakarta, cette assistance n’est guère parvenue pour l’heure à ses destinataires. L’aéroport de Palu, ouvert uniquement aux avions militaires dans les jours qui ont suivi le tsunami, a été autorisé aux avions de ligne jeudi mais en nombre limité. La priorité est donnée aux humanitaires. Un navire indonésien est arrivé à Palu, avec à son bord de l’eau et du riz, qui a été chargé par l’armée sur des camions.« Nous devons atteindre les lieux où les gens ont besoin d’aide très rapidement », a déclaré l’amiral Dwi Sulaksono.
Des survivants au désespoir, dont certains étaient en pleurs, attendaient une place sur le bateau qui devait repartir pour Makassar, dans le sud des Célèbes. Des brèves échauffourées ont opposé des gens aux soldats.
> « Il y a toujours de l’espoir »,
Les secours concentrent leurs efforts sur une poignée de sites, comme l’hôtel Roa-Roa où des dizaines de personnes seraient toujours ensevelies, un centre commercial, un restaurant et le quartier périphérique de Balaroa, où, la puissance même du séisme avait transformé un temps la terre en bouillie. À l’hôtel Mercure, qui a subi de gros dégâts, les secouristes ont fait appel aux chiens pour tenter de trouver des signes de vie sous les gravats. L’ONG française Pompiers de l’urgence internationale a fourni des équipements, dont des détecteurs de son. « Il y a toujours de l’espoir », a dit son président Philippe Besson. « L’immeuble est vraiment extrêmement instable », a-t-il toutefois souligné. « Depuis hier, il y a eu tant de vent que l’immeuble a commencé à bouger tout seul ».
Les autorités se sont donné jusqu’à vendredi pour tenter de retrouver des habitants piégés sous les débris. Au-delà de cette échéance, les chances de retrouver des survivants sont proches de zéro.
Néanmoins, il y a quelques signes de retour à la normale. L’électricité a été rétablie dans certains quartiers de Palu, les réseaux téléphoniques fonctionnent à nouveau et certains marchés ont rouvert leurs étals.
Rédaction web avec AFP