Les deux puissances régionales, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, n’ont pas confirmé mardi cette information, tout en se disant confiantes quant à la solidité de leurs relations avec le Vanuatu.
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Le Herald, qui cite plusieurs sources, rapporte que Pékin affirmerait progressivement ses ambitions militaires dans la région, en visant potentiellement dans un premier temps un accord avec le Vanuatu pour permettre à ses navires de s’y ravitailler régulièrement.
Cette entente pourrait ensuite être approfondie, avance le quotidien de Sydney qui ajoute que les renseignements américains, australiens et néo-zélandais s’inquiètent de plus en plus des ambitions chinoises dans la zone.
Mais le ministre des Affaires étrangères du Vanuatu, Ralph Regenvanu, a vivement démenti les informations du Sydney Morning Herald.
« Personne au Vanuatu n’a jamais parlé d’une base militaire chinoise au Vanuatu », a-t-il dit à la radio ABC.
« Nous sommes un pays non-aligné. Nous ne sommes pas intéressés par une militarisation. Nous ne sommes pas intéressés par une base militaire sur notre sol. »
Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, a également démenti mardi tout projet de base militaire. « C’est une fausse information », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse régulière.
La ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop, qui était le week-end dernier au Vanuatu avec le Prince Charles, s’est dite confiante quant à la solidité de la relation entre Port Vila et Canberra.
« Je ne suis pas au courant d’une proposition militaire faite par la Chine au Vanuatu », a-t-elle dit.
Si la Chine affirme ses ambitions économiques dans de nombreuses régions du monde, elle n’a à l’heure actuelle qu’une base militaire à l’étranger, à Djibouti.
La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a dit ne pas être en mesure de commenter les informations du Sydney Morning Herald.
« Mais ce que je peux dire est que nous continuons à suivre les activités dans le Pacifique et que la Nouvelle-Zélande est opposée à la militarisation du Pacifique », a-t-elle dit.
Le Lowy Institute, basé en Australie, estime que la Chine a apporté une aide de 1,78 milliard de dollars (1,44 milliard d’euros), notamment par des prêts, aux nations du Pacifique entre 2006 et 2016.