La mission baptisée « Clemenceau 25 » doit débuter dans les prochaines semaines et vise à « promouvoir un espace indo-pacifique libre, ouvert et stable avec nos partenaires régionaux dans le cadre du droit international et à contribuer à la protection de nos populations et de nos intérêts« , selon le contre-amiral Jacques Mallard, commandant le groupe aéronaval.
Celui-ci comprend, outre le porte-avions et ses plus de 20 avions de combat Rafale, un bâtiment-ravitailleur, plusieurs frégates et un sous-marin nucléaire d’attaque pour son escorte.
Elle sera « régulièrement renforcée par des frégates ou sous-marins étrangers« , a-t-il expliqué, citant des « bâtiments de combat américains, grecs, portugais, italiens, marocains, britanniques, australiens, canadiens et japonais« .
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Après un transit en Méditerranée, le groupe aéronaval « contribuera aux opérations nationale et européenne en mer Rouge« , selon lui.
La Marine nationale déploie en permanence depuis plusieurs mois une frégate dans le cadre de la mission européenne Aspides afin de sécuriser le passage des navires de commerce régulièrement ciblés par les missiles et drones lancés par les rebelles yéménites houthis, alliés de l’Iran.
Le passage par la mer rouge répond davantage à une « logique de convoi qu’à une logique de rester sur zone« , a-t-il précisé.
Car le groupe aéronaval doit ensuite se rendre dans l’océan Indien où il mènera l’exercice multinational Lapérouse, puis dans le Pacifique pour l’exercice Pacific Steller avec les Américains, les Japonais, les Canadiens et les Australiens, à une date non précisée.
Cet exercice vise notamment à développer l’interopérabilité que « nous avons peu l’opportunité d’exercer » avec la VIIe flotte américaine, responsable de l’océan Pacifique.
« Déployer une force navale assez conséquente dans une zone qui, dans les dix prochaines années, verra plus de 40% du PIB mondial transiter, montre l’intérêt de la France pour la zone au travers de la thématique de sécurité maritime, malgré l’éloignement« , a estimé le contre-amiral.
Au cours de son déploiement, le groupe aéronaval sera par ailleurs doté de « datacenters » et embarquera des réservistes spécialistes des données afin de « disposer d’une capacité à collecter, exploiter et partager la donnée afin d’augmenter notre capacité d’analyse« , selon lui.