Mme Wong effectue une visite à Honiara, la capitale des Salomon, pour y rencontrer le nouveau chef du gouvernement Jeremiah Manele, investi en mai.
« Nous sommes prêts à établir un partenariat beaucoup plus important et profond avec les îles Salomon », a-t-elle déclaré. « C’est l’occasion, avec un nouveau gouvernement, de voir comment nous pourrions encore plus travailler ensemble ».
Depuis que M. Sogavare a quitté le pouvoir en mars, de nombreux hauts-responsables australiens et parlementaires américains se sont pressés aux îles Salomon dans l’espoir de ramener dans la sphère occidentale ce petit pays, courtisé par la Chine pour sa position stratégique dans le Pacifique.
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En 2019, M. Sogavare avait rompu avec Taïwan pour établir des relations diplomatiques avec Pékin. Puis, en 2022, les Salomon avaient signé la Chine un pacte de sécurité, tenu secret, qui a permis l’expansion rapide des intérêts chinois dans l’archipel membre du Commonwealth. L’Australie et les Etats-Unis craignent que cet accord constitue la première pierre d’une base militaire chinoise aux îles Salomon.
Bien que Jeremiah Manele soit beaucoup moins catégorique que Manasseh Sogavare dans son soutien à Pékin et la méfiance vis-à-vis de Canberra et Washington, il est peu probable qu’il redéfinisse de fond en comble la politique étrangère des îles Salomon, estiment les observateurs.
C’est M. Manele, alors qu’il était ministre des Affaires étrangères, qui s’était rendu à Pékin en 2019 pour formaliser la reconnaissance diplomatique mutuelle entre son pays et la Chine.
Plus tôt dans la semaine, il a réaffirmé son soutien au principe d’une seule Chine et a exprimé sa « profonde gratitude à l’égard du gouvernement chinois », qui a financé l’amélioration de plusieurs infrastructures dans l’archipel.