Des experts militaires et d’aviation ont affirmé, commentant des impacts visibles sur l’épave de l’appareil Embraer 190, qu’il avait pu être abattu par accident par un système russe de défense antiaérienne lors de son approche de son aéroport de destination.
L’avion, qui s’est finalement écrasé au Kazakhstan, de l’autre côté de la mer Caspienne, reliait l’Azerbaïdjan à la république russe de Tchétchénie, où des attaques de drones ukrainiens avaient été rapportées ces dernières semaines.
Mercredi, les autorités russes avaient fait part de frappes de drones dans deux régions voisines de la Tchétchénie, l’Ossétie du Nord et l’Ingouchie, à des centaines de kilomètres de la ligne de front ukrainienne.
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La chaîne internationale Euronews a indiqué qu’un missile sol-air russe avait provoqué le crash, citant des sources gouvernementales azerbaïdjanaises sous couvert d’anonymat.
Le missile aurait été tiré durant « une activité aérienne de drones au-dessus de Grozny », capitale de la Tchétchénie où l’avion devait atterrir, a ajouté le média.
Caliber, un site azerbaïdjanais pro-gouvernemental, a indiqué qu’il s’agissait probablement d’un missile de système de défense antiérienne Pantsir-S, citant là encore des sources gouvernementales.
Le journal américain The New York Times a publié des informations similaires. Tout comme l’agence de presse officielle turque Anadolu, qui a affirmé que le système de communication de l’avion avait été paralysé par un brouillage électronique utilisé par la Russie.
Le site spécialisé Flightradar24, qui suit les vols, a indiqué que l’appareil avait subi durant son vol « d’importantes interférences GPS« . Plus tôt jeudi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait assuré qu’il fallait « attendre la fin de l’enquête ».
« Il serait inapproprié d’émettre des hypothèses avant les conclusions de l’enquête. Nous ne le ferons pas et personne ne devrait le faire« , a-t-il insisté. Les autorités du Kazakhstan, proche allié de la Russie, ont aussi dénoncé des « spéculations ».
L’agence de l’aviation civile russe (Rosaviatsia) avait indiqué mercredi que l’avion avait percuté une nuée d’oiseaux. Des experts ont néanmoins mis en doute cette version.
Des impacts d’oiseaux sur la structure, « ça n’empêche pas l’avion de voler« , a ainsi indiqué à l’AFP un ancien expert du Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA), sous couvert d’anonymat.