Ce plan, qui reste à négocier avec l’État, a vocation à être présenté rapidement au futur gouvernement national afin de pouvoir être pris en compte lors de l’examen du projet de loi de finances 2025.
Il vise à « assurer le sauvetage du pays dans un premier temps, et, dans un second temps, d’engager sa reconstruction », selon la résolution adoptée à l’initiative du groupe non-indépendantiste modéré Calédonie ensemble.
La résolution prévoit également la création d’un comité interministériel associant les représentants des institutions de la Nouvelle-Calédonie, ainsi que la nomination d’un délégué directement rattaché au Premier ministre de manière à assurer la mise en œuvre et le suivi du plan.
– PUBLICITE –
Quarante élus ont voté pour ce plan – une voix contre et huit abstentions -, l’aide demandée à Paris représentant près de la moitié du PIB de la Nouvelle-Calédonie, qui atteignait en 2022 de 1.092 milliard de francs (9,1 milliards d’euros).
« Ce plan de reconstruction et d’accompagnement financier économique et social (…) est un élément essentiel pour permettre la survie de notre pays » qui est « en voie de clochardisation », a déclaré durant la séance Philippe Gomès, l’un des responsables du groupe Calédonie ensemble.
« La situation dans laquelle nous sommes, au-delà de la responsabilité des acteurs locaux, relève au premier rang de la responsabilité de l’État », a-t-il ajouté.
L’ensemble des groupes siégeant au Congrès ont par ailleurs souligné « l’échec du modèle calédonien » justifiant une « réforme de l’ensemble du système économique et social » du territoire.
Le gouvernement collégial de Nouvelle-Calédonie -composé d’élus de toutes tendances- travaille à cette réforme à travers un plan de sauvegarde, de refondation et de reconstruction (PSRR), qui doit consulter la population et faire l’objet d’une conférence à l’automne.
Avant même la crise liée à la réforme du corps électoral, qui s’est traduite par plusieurs semaines d’émeutes, la Nouvelle-Calédonie faisait face à une situation financière préoccupante, liée notamment à la crise du secteur du nickel.