Budget 2025 : Le ministère des Outre-mer plaide une « nouvelle stratégie » devant les élus ultramarins

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Le ministre chargé des Outre-mer François-Noël Buffet a été auditionné ce mercredi par la Commission des Lois de l'Assemblée nationale, dans le cadre du projet de loi de finances 2025. S'il a décrit un système "à bout de souffle" , celui-ci fait tout de même de l'accompagnement des collectivités locales par l'État une priorité. Les précisions de nos partenaires d'Outremers360°.

Publié le 31/10/2024 à 17:04 - Mise à jour le 31/10/2024 à 17:11

Le ministre chargé des Outre-mer François-Noël Buffet a été auditionné ce mercredi par la Commission des Lois de l'Assemblée nationale, dans le cadre du projet de loi de finances 2025. S'il a décrit un système "à bout de souffle" , celui-ci fait tout de même de l'accompagnement des collectivités locales par l'État une priorité. Les précisions de nos partenaires d'Outremers360°.

Ce mercredi, le ministre chargé des Outre-mer François-Noël Buffet a présenté les grandes lignes des crédits alloués à la mission Outre-mer dans le cadre du projet de loi de finances 2025, devant les députés de la commission des Lois de l’Assemblée nationale. 

Devant les députés, le ministre chargé des Outre-mer a décrit un système « à bout de souffle«  . Le locataire de la rue Oudinot a notamment insisté sur la nécessité de l’insertion régionale des territoires ultramarins, malgré une baisse des crédits. « J’ai le sentiment d’avoir fait mon travail en disant la vérité, a-t-il déclaré à nos partenaires d’Outremers306°. J’ai cette réalité budgétaire dont j’hérite, que je vais essayer de faire progresser, et je pense que si ces deux réalités-là arrivent à converger, on pourra peut-être avoir un budget correct pour 2025 » .

Quatre priorités ont été fixées pour cet exercice budgétaire :

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  1. Renforcement de l’appui de l’État au développement des territoires et la création de valeurs, avec un Fonds exceptionnel d’investissement maintenu.
  2. Appui à la jeunesse en matière de formation et d’insertion professionnelle
  3. Conforter le pouvoir d’achat des ultramarins. Le ministre a notamment rappelé le protocole d’objectifs et de moyens de lutte contre la vie chère pour la Martinique a été signé le 16 octobre dernier, censé permettre une réduction de 20% en moyenne du prix des 6000 produits alimentaires importés.
  4. Amélioration des conditions de vie au quotidien. Pour rappel, le programme « 123 Conditions de vie » de la mission Outre-mer subit une perte de 37%  des crédits par rapport à la PLF 2024. Une baisse pointée du doigt par Moerani Frebault, député de la 1ere circonscription de la Polynésie française.

En ce qui concerne les crédits dédiés à l’atténuation des risques naturelles, les abris anticycloniques en Polynésie française bénéficieront d’une enveloppe de crédits à hauteur de 2,5 millions d’euros (près de 300 millions Fcfp) en autorisation d’engagement et 1,5 millions d’euros (179 millions Fcfp) en crédit de paiement.

Le dossier ITR en suspens

Le ministre a également été entendu par la délégation aux Outre-mer de l’Assemblée Nationale, ce jeudi. La députée de la troisième circonscription Mereana Reid-Arbelot a interrogé celui-ci sur le sort des fonctionnaires d’État, avec la disparition programmée de l’ITR (Indemnité Temporaire de Retraite) pour fin 2027 et le dispositif CVR de substitution qui « ne répond pas du tout » aux problématiques, « 3 personnels sur 10 y ayant adhéré en Polynésie » , indique-t-elle. « Aujourd’hui, pour 1000€ (119 000 Fcfp) de traitement en activité à Paris, la pension équivalente est de 750€ (89 000 Fcfp). En Polynésie, 408€ (49 000 Fcfp). Trouvez-vous cela normal ?« . Autre question posée par l’élue, celle du soutien du gouvernement pour proroger les délais de dépôt de demandes d’indemnisation des ayants droit des victimes des maladies radio-induites, dont la date limite est prévue pour fin 2024.

Sur ce dernier point, François-Noël Buffet a assuré un report « pour que les dossiers qui n’ont pas été traités ou déposés puissent l’être » . « Il faut que tous les dossiers soient traités (…) les enjeux sont extrêmement importants » . Sur l’ITR, celui-ci s’est montré plus évasif. « C’est un sujet de fond qui n’est pas fermé, qui sera ouvert également » , a-t-il balayé, annonçant l’intégration de « l’ensemble des collectivités d’Outre-mer du Pacifique » au Comité interministériel des Outre-mer (CIOM), planifié pour le premier trimestre 2025.

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