« Le fait d’être plus âgé que ses pairs à l’entrée à l’école augmente significativement les performances dans les matières scolaires mesurées (lecture, mathématiques et sciences) », indique cette étude basée sur les résultats de trois vagues d’examens Pisa menées dans 15 pays sur des élèves de 15 ans.
Si l’impact du mois de naissance sur les résultats scolaires s’observe dans l’ensemble des pays, il est toutefois variable. En France, il est en moyenne moins important que dans les autres.
Il reste par ailleurs bien moins important que l’effet du milieu social d’origine: en 2022, les 25% d’élèves français les plus favorisés ont en moyenne un score en mathématiques supérieur de 112,5 points à celui des 25% d’élèves les moins favorisés. Sachant que le score moyen des Français était de 474 en mathématiques cette année-là.
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Les résultats des tests Pisa, entre 2015 et 2022, ont été étudiés par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) à l’aune de l’âge des élèves au moment de leur rentrée en CP, et non en fonction de la classe où ils étaient au moment du test. Selon leur mois de naissance, les élèves pouvaient avoir jusqu’à près d’un an d’écart en CP.
Ainsi, le fait d’être plus âgé d’un an à l’entrée en CP augmente en moyenne le score Pisa de 18,2 points en mathématiques, 18,4 points en sciences et 20,6 points en lecture pour les élèves français, une différence « du même ordre que la progression constatée lors d’une année d’études« .
Selon l’Insee, cela s’explique par des « effets cumulatifs« : un élève plus âgé à l’entrée en école primaire aura en moyenne plus de facilités scolaires au début, donc plus de chances d’être considéré comme un bon élève, et de profiter d’une dynamique encourageante.
Cet effet « questionne la capacité du système éducatif à gérer l’hétérogénéité des élèves« , note l’étude, qui observe aussi un écart dans les redoublements.
Selon les données Pisa, les élèves nés en fin d’année déclarent également plus fréquemment avoir été victimes de harcèlement. Si l’étude ne fournit pas d’explication, elle fait l’hypothèse qu’ils pourraient plus fréquemment avoir des « caractéristiques physiques ou sociales, comme une plus grande timidité ou une moindre assurance, qui les exposent plus à du harcèlement« .