Les épreuves de spécialité du bac vont être renvoyées en juin dès 2024

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L'exécutif a décidé de renvoyer les épreuves de spécialité du bac de mars à juin prenant acte de l'échec du nouveau calendrier imposé par le contesté bac Blanquer: un geste adressé en direction du monde enseignant avant la rentrée.

Publié le 27/08/2023 à 12:46 - Mise à jour le 27/08/2023 à 12:46

L'exécutif a décidé de renvoyer les épreuves de spécialité du bac de mars à juin prenant acte de l'échec du nouveau calendrier imposé par le contesté bac Blanquer: un geste adressé en direction du monde enseignant avant la rentrée.

Emmanuel Macron avait déjà partiellement levé le voile sur les intentions de l’exécutif dans son interview au Point cette semaine.

En jugeant que les épreuves du baccalauréat, qui ont démarré pour la première fois en 2023 dès le mois de mars, ne peuvent pas se tenir « si tôt dans l’année« , le chef de l’Etat qui a décidé de faire de l’école « son domaine réservé« , sonnait le glas du calendrier du bac Blanquer.

L’exécutif a donc tranché : les épreuves de spécialités du baccalauréat se tiendront en juin dès l’année scolaire 2023-2024, et non plus en mars. Un arbitrage pris par Emmanuel Macron, a précisé une source proche du dossier. 

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« Nous avons décidé avec le président de la République et la Première ministre que les épreuves de spécialité seraient décalées à compter de cette année, de mars à juin« , a lui fait valoir le nouveau ministre de l’Education Gabriel Attal sur TF1. « Il y a eu des avancées avec la réforme du bac, mais il faut être pragmatique et regarder ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas« , a résumé M. Attal. « Il n’y aura pas de modification massive du calendrier Parcoursup« , a-t-il en outre précisé.

En prenant en compte les revendications de la communauté éducative, enseignants et chefs d’établissement en tête, Emmanuel Macron et son ministre de l’Education nationale font un pas en direction d’une profession avec qui le divorce est consommé depuis la fin des années Blanquer.

« Une bonne nouvelle »

Parmi les griefs, son baccalauréat nouvelle formule avait suscité de nombreuses critiques sur la tenue des épreuves de spécialités en mars, entraînant absentéisme et démotivation de certains élèves au dernier trimestre.

« Il fallait apporter une solution à un problème majeur. C’est une bonne nouvelle, qui correspond à notre demande« , a réagi dimanche auprès de l’AFP Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l’Education Nationale.

Le « nouveau baccalauréat » tel qu’imaginé par le ministre Jean-Michel Blanquer n’a été complètement mis en œuvre que dans cette édition 2023, pour la première fois depuis la réforme de 2019.

Les élèves de terminale ont passé en mars deux épreuves de spécialité, les deux matières majeures choisies par chaque lycéen en terminale et qui comptent à elles seules pour un tiers des résultats du bac.

La note du bac repose à 40% sur du contrôle continu et à 60% sur des épreuves dites terminales, dont les épreuves de spécialité, la philosophie et le grand oral passés en classe de terminale.

Pour Bruno Bobkiewicz, « ce n’est pas complètement un retour en arrière, on garde la logique du contrôle continu, avec un ajustement nécessaire au vu de ce qu’on a vécu« .

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