« Il n’est plus raisonnable de croire que l’administration par voie orale d’hydroxychloroquine et de chloroquine soit efficace dans le traitement du Covid-19 », a déclaré dans un courrier la responsable scientifique de l’Agence américaine du médicament (FDA) Denise Hinton.
« Il n’est pas non plus raisonnable de croire que les bénéfices connus et potentiels de ces produits dépassent leur risque connu et potentiel », a-t-elle précisé en annonçant la fin de leur utilisation en urgence.
La FDA avait donné le 28 mars son feu vert pour que ces traitements antipaludéens soient prescrits, uniquement à l’hôpital, à des patients contaminés par le nouveau coronavirus.
– PUBLICITE –
Donald Trump fondait alors de grands espoirs sur l’hydroxychloroquine, dont l’efficacité contre le Covid-19 n’a jamais été démontrée rigoureusement.
« Il y a de bonnes chances que cela puisse avoir un énorme impact. Ce serait un don du ciel si cela marchait », avait-il notamment déclaré.
Le président républicain a lui-même reçu plus tard un traitement d’hydroxychloroquine à titre préventif pendant deux semaines.
Mais la FDA avait mis en garde le 25 avril contre l’usage des deux antipaludéens « en dehors d’un milieu hospitalier ou d’essais cliniques en raison du risque de troubles du rythme cardiaque ».
La France, où un médecin controversé, le Pr Didier Raoult, a défendu et braqué les projecteurs sur l’hydroxychloroquine, en a banni l’usage le 28 mai contre le Covid-19.
L’usage de l’hydroxychloroquine a largement débordé le domaine scientifique pour devenir à travers le monde l’objet d’un débat politique clivant dans l’opinion publique, donnant lieu à de violentes empoignades sur les réseaux sociaux.
Deux essais cliniques randomisés menés au Royaume-Uni ainsi qu’aux États-Unis et au Canada ont récemment conclu que la molécule était inefficace pour les malades du Covid-19.