Les Nations Unies vont mener une étude sur les conséquences d’une guerre nucléaire

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La première commission des Nations Unies a voté, vendredi dernier, en faveur de la création d'un panel scientifique indépendant chargé d'étudier les conséquences physiques et sociétales d'une guerre nucléaire. Une première depuis 1989, alors que les tensions géopolitiques entre grandes puissances se cristallisent.

Publié le 06/11/2024 à 15:04 - Mise à jour le 06/11/2024 à 16:46

La première commission des Nations Unies a voté, vendredi dernier, en faveur de la création d'un panel scientifique indépendant chargé d'étudier les conséquences physiques et sociétales d'une guerre nucléaire. Une première depuis 1989, alors que les tensions géopolitiques entre grandes puissances se cristallisent.

Un test de missile intercontinental opéré par les États-Unis le jour de l’élection de Donald Trump à la maison blanche, un Vladimir Poutine brandissant la menace nucléaire dans le conflit opposant la Russie à l’Ukraine, la Corée du Nord qui assure qu’elle va « renforcer son arsenal » … C’est dans ce contexte de rhétorique nucléaire croissante que la première commission des Nations Unies chargée du désarmement et de la sécurité internationale a adopté, vendredi 1er novembre, un projet de résolution visant à relancer la recherche scientifique sur les effets d’une guerre nucléaire, aussi bien sur le climat, l’environnement, l’agriculture, la santé publique et les systèmes socio-économiques..

L’Irlande et la Nouvelle-Zélande, à l’initiative du texte, ont en effet fait remarquer que la dernière étude de ce type date de 1989, sans que les progrès scientifiques – considérables depuis, notamment en matière de cybersécurité et d’intelligence artificielle – ne mènent l’ONU à effectuer un nouveau rapport.

L’objectif de la résolution est de créer un panel scientifique indépendant de 21 membres chargés d’étudier les effets d’une guerre nucléaire, nommés par le Secrétaire général à l’issue d’une procédure d’appel public à candidatures. L’Assemblée générale demande en outre au groupe de consulter un large éventail d’experts, et de recevoir les contributions du plus grand nombre possible de parties prenantes en vue d’une publication pour la 82è session de l’Assemblée générale, en 2027.

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Présenté à l’Assemblée générale, le texte a fait l’objet de trois votes séparés avant d’être adopté dans son ensemble par 144 voix pour, 3 voix contre – dont la France, le Royaume-Unie et la Russie – et 30 abstentions. Les États-Unis, l’Inde, Israël, la Corée du Nord et le Pakistan se sont abstenus, tandis que la Chine a soutenu la résolution.

Cette année, peu avant la tenue du G7 du 13 au 15 juin 2024 en Italie, les académies nationales des sciences des pays concernés ont publié une déclaration affirmant que « dans le contexte de l’instabilité mondiale actuelle, il est impératif de souligner les conséquences connues de la guerre nucléaire » .

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