Le Pacific Explorer, navire de croisière australien, a fait escale mardi à Nouméa avec à son bord 1 900 passagers, à la faveur de l’ouverture des frontières maritimes au tourisme annoncée par le gouvernement calédonien le 28 septembre. C’est une première depuis le 16 mars 2020 et l’interdiction de l’entrée des paquebots de croisière dans les eaux calédoniennes en raison des craintes de propagation du Covid-19.
Cette reprise a été marquée par une cérémonie coutumière et la présence de la présidente de Carnival Australia, Marguerite Fitzgerald, qui a indiqué que 20 navires de la compagnie feraient escale en Nouvelle-Calédonie d’ici à la fin de l’année, et 150 escales sont prévues en 2023.
L’autre géant du secteur, Royal Caribean Cruise Line (RCCL), devrait prochainement proposer à nouveau des croisières à destination de la Nouvelle-Calédonie.
– PUBLICITE –
La crise sanitaire a suscité de nombreuses interrogations sur le tourisme de croisière, jugé peu durable. Un débat auquel n’échappe pas la Nouvelle-Calédonie.
Un temps envisagé, la réouverture de l’escale de Lifou, la plus importante des îles Loyauté, ne se fera pas avant, au mieux, le mois de novembre, à la demande des autorités coutumières.
Autre escale très prisée, l’île des Pins, en province Sud, n’accueillera pas de paquebot avant 2023 et dans des proportions beaucoup moins importantes qu’avant la crise sanitaire, où 150 000 à 200 000 croisiéristes débarquaient chaque année sur cette île de 1 500 habitants.
Les croisiéristes sont toutefois une opportunité pour ces îles éloignées des centres économiques. « Il faudra résoudre la difficile équation entre protection de l’environnement et développement au profit de nos populations », a souligné un responsable coutumier lors de la cérémonie d’accueil du Pacific Explorer.
Le tourisme de croisière a connu un développement majeur en Nouvelle-Calédonie ces dix dernières années, accueillant jusqu’à 200 navires et 500 000 touristes par an.