Sa violence a forcé plusieurs milliers de personnes à évacuer cette zone rurale vallonnée, où habitent environ 30 000 personnes, au nord-ouest de Los Angeles.
Les flammes se sont initialement propagées très rapidement grâce à des vents puissants, avec des rafales allant jusqu’à 130 km/h.
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Cela a surpris Linda Fefferman, qui a dû fuir en catastrophe avec son mari.
La voiture à peine chargée, « nous avons appris qu’un arbre était tombé (sur la route) et bloquait notre sortie », a-t-elle raconté à la chaîne locale KTLA. « C’était effrayant, parce qu’on se disait qu’on était pris au piège. »
Un de ses voisins a finalement réussi à dégager l’obstacle avec une tronçonneuse.
Le couple a réussi à s’échapper, mais il a perdu deux animaux de compagnie et sa maison a été avalée par les flammes.
« Perte totale »
« C’est une perte totale », a soupiré Mme Fefferman, la voix chevrotante.
Son mari est retourné sur place pour mesurer l’ampleur des dégâts, mais elle refuse pour l’instant de quitter le centre d’hébergement d’urgence où ils se sont abrités.
« Émotionnellement, je ne suis pas prête », a-t-elle lâché. « Je prends les choses au jour le jour. »
Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a déclaré l’état d’urgence dans la région pour faciliter la lutte contre l’incendie.
L’incendie a consumé plus de 8.300 hectares, selon le dernier bulletin de l’agence CalFire. Une première estimation des dégâts par les autorités fait état de 132 maisons complètement détruites et environ 88 très endommagées par les flammes.
Robin Wallace fait partie de ceux qui ont perdu leur habitation. Sa maison, dans laquelle elle a été élevée par ses parents, a été détruite après sa fuite.
« Nous pensions pouvoir y retourner et récupérer quelques affaires. Mais bien sûr, ça n’a pas marché », a-t-elle raconté à l’AFP. « Tout a disparu dans l’après-midi. C’est allé très vite. »
Progrès
Vendredi, les pompiers faisaient état de progrès face aux flammes, grâce à l’amélioration des conditions météorologiques : l’alerte liée aux vents violents des derniers jours a été levée.
« L’intensité du feu s’est modérée en raison de la diminution des vents au-dessus de l’incendie », a expliqué l’agence CalFire dans son dernier bulletin.
Mais la région n’est pas pour autant tirée d’affaire.
« Le feu reste une menace pour les infrastructures critiques », a-t-elle averti. Il « brûle sur un terrain escarpé et accidenté, avec des combustibles secs ».
Après deux hivers pluvieux qui ont permis un relatif répit, la Californie connaît cette année une saison des feux très active.
La végétation reformée grâce aux précipitations des deux dernières années s’est asséchée et devient un puissant combustible.
Cet été, le « Golden State » a souffert de plusieurs vagues de chaleur, marques du réchauffement climatique.
En juillet-août, il a subi le quatrième incendie le plus vaste de son histoire.