« L’Union européenne n’est pas suffisamment présente comme alternative entre les deux grands courants qui traversent le monde aujourd’hui. D’un côté, celui qui est porté par la Chine et de l’autre, celui qui est porté par les Etats-Unis », ont regretté les PTOM dans une déclaration présentée par leur président sortant, le Calédonien Louis Mapou.
Territoires aux statuts variés, les PTOM sont tous liés constitutionnellement à des Etats membres de l’UE : Aruba, Bonaire, Curaçao, Saba, Saint-Eustache et Sint-Maarten pour les Pays-Bas; la Polynésie française, les Terres australes et antarctiques françaises, la Nouvelle-Calédonie, Saint-Barthélemy, Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna pour la France; le Groenland pour le Danemark. Les PTOM bénéficient d’un régime d’association à l’UE. Ils représentent une population d’un million d’habitants et une zone économique exclusive (ZEE) de 12 millions de km2.
Ces pays souhaitent l’aide de l’UE pour remédier à leur « vulnérabilité face aux grands enjeux climatiques » et « ne pas être pris au piège des grands enjeux entre les grandes puissances », précise la déclaration du chef du gouvernement de l’archipel français du Pacifique Sud.
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Bruxelles « veut proposer à ces pays et territoires une solution alternative qui permette à chacun de ces territoires de ne pas avoir à choisir », a indiqué à l’AFP un membre de la délégation européenne.
Pour la période 2021-2027, l’UE entend consacrer 500 millions d’euros aux PTOM, soit 200 millions de plus que pour la période 2014-2020. Cette hausse des crédits s’explique par l’intégration du Groenland, vaste territoire danois, au dispositif.
Le forum UE-PTOM a lieu une année sur deux dans le territoire qui préside l’association des PTOM, l’autre année au siège de la Commission européenne.