Le chef de l’État a notamment annoncé la création d’« un réseau de garde-côtes pour le Pacifique Sud » en participant, durant 2h30, au cinquième sommet France-Océanie en visioconférence, six jours avant son déplacement en Polynésie française.
Une quinzaine de dirigeants, dont huit chefs d’État et de gouvernement (l’Australien Scott Morrison et ceux des îles Cook, de Nouvelle-Zélande, des îles Marshall, de Papouasie-Nouvelle-Guinée ou de Vanuatu) ont participé à ce sommet, dont le dernier s’était tenu en 2015 et le prochain est prévu en 2024.
Étaient également présents les responsables de trois territoires français d’outre-mer : Louis Mapou, président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Édouard Fritch, président de la Polynésie française, et Nivaleta Iloai, présidente de l’Assemblée de Wallis-et-Futuna.
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Le réseau de garde-côtes va être lancé pour « mieux faire face aux logiques de prédations dont nous sommes collectivement victimes » et pour « protéger les espaces maritimes », qui sont « la première des richesses » des États du Pacifique Sud, a indiqué Emmanuel Macron, en citant le « rôle déterminant » joué par les forces françaises stationnées en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie.
Il s’agit surtout de lutter contre la pêche illégale menée par des navires étrangers de plus en plus présents dans le Pacifique.
Au cours de ses déplacements internationaux, Emmanuel Macron a souvent insisté sur la nécessité pour la France de participer, grâce à ses vastes zones maritimes et territoires d’outre-mer, à un axe indo-pacifique pour faire face à la pression maritime et militaire croissante de la Chine.
L’autre priorité abordée au sommet a été le climat alors que les États du Pacifique sont « de faibles émetteurs » de gaz à effet de serre tout en étant « les premières victimes des conséquences du réchauffement », notamment avec la montée des eaux, selon Emmanuel Macron.
La France va ainsi augmenter son financement à des programmes de protection des écosystèmes, comme l’initiative Kiwa (porté à 5 millions d’euros), et des récifs coralliens (à 3 millions).
Elle fera également des efforts financiers pour améliorer « la connectivité » dans cette immense région dans le but d’y renforcer « l’intégration » de ses territoires d’outre-mer.