Le groupe des produits de la mer de la Fédération interprofessionnelle des aliments conservés (Fiac) évoque pour se défendre une « base » de plus de 2 700 résultats d’analyses collectés depuis 8 ans au niveau français.
La teneur en mercure des échantillons contrôlés se situe en moyenne à 0,2 mg/kg, selon la filière, soit « nettement sous la limite réglementaire de 1 mg/kg » et « très en deçà » des résultats diffusés « de façon alarmiste » par les associations.
Le rapport de Bloom et Foodwatch, publié mardi, fait état d’une contamination au mercure de « 100% » des 148 boîtes de thon sélectionnées aléatoirement dans cinq pays européens (France, Allemagne, Angleterre, Espagne et Italie) et analysées par un laboratoire indépendant.
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Pour plus d’une conserve sur deux testée, la teneur en mercure dépasse la limite maximale fixée pour d’autres espèces de poissons comme le cabillaud ou les anchois, soit 0,3 mg/kg, ont dénoncé les associations.
Que compte faire le gouvernement pour agir sur ce problème ? La question a été posée mercredi par la sénatrice Élisabeth Doineau.
« Nous attendons que les deux ONG nous communiquent de manière précise et détaillée les éléments de leur enquête, et nous porterons le sujet plus loin, et au niveau européen s’il y a lieu » a répondu Laurence Garnier, secrétaire d’État chargée de la consommation.
« Soyez en tous cas assurée de la mobilisation totale du gouvernement sur ce sujet », a-t-elle ajouté.
L’Agence française de sécurité de l’alimentation (Anses) recommande de limiter la consommation de thon, mais pas de l’éviter, chez la femme enceinte et l’enfant de moins de trois ans.