Nouvelle-Calédonie : deux personnes recherchées placées en garde à vue

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Deux personnes convoquées dans le cadre d'enquêtes ouvertes en Nouvelle-Calédonie en marge des violences qui secouent cet archipel du Pacifique ont été placées en garde à vue après s'être "présentées spontanément à la gendarmerie" , indique samedi le  procureur de la République de Nouméa.

Publié le 21/09/2024 à 11:39 - Mise à jour le 03/10/2024 à 14:32

Deux personnes convoquées dans le cadre d'enquêtes ouvertes en Nouvelle-Calédonie en marge des violences qui secouent cet archipel du Pacifique ont été placées en garde à vue après s'être "présentées spontanément à la gendarmerie" , indique samedi le  procureur de la République de Nouméa.

« Deux personnes faisant l’objet d’un mandat de recherche du chef de tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique sont actuellement en garde à vue » , indique le procureur Yves Dupas dans un communiqué. 

Il leur est reproché « une série de tirs avec des armes à feu sur les gendarmes mobiles en mai et en juin ayant donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet » , poursuit-il.

Une troisième personne, qui est mise en cause pour recel de vol, s’est également présentée à la gendarmerie, relate l’AFP. Elle a reçu une convocation en justice, avant d’être remise en liberté à l’issue de sa garde à vue, ajoute le communiqué.

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Neuf autres individus restent par ailleurs visés par un mandat de recherche.

Le procureur assure enfin s’être « engagé » auprès des grands chefs de Saint-Louis sur le fait que « des représentants coutumiers pourront assurer un accompagnement moral et matériel auprès des jeunes de la tribu qui seraient incarcérés au centre pénitentiaire de Nouméa, dans le cadre des procédures diligentées à leur encontre » .

Depuis le début le 13 mai des violences liées à la mobilisation indépendantiste contre une réforme du corps électoral, suspendue depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, treize personnes ont été tuées, dont deux gendarmes.

Des centaines de personnes ont par ailleurs été blessées et les dégâts matériels ont été estimés à au moins 2,2 milliards d’euros, lors de ces violences d’une ampleur inédite depuis la quasi-guerre civile des années 1980. 

Si la tension est nettement redescendue depuis mi-juillet, le sud de la Grande terre (l’île principale de l’archipel) est toujours inaccessible par la route. 

En quatre mois, la gendarmerie estime avoir essuyé plus de 300 coups de feu. 

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