M. Wamytan a ainsi annoncé que « des démarches allaient être entreprises afin de connaître la vérité en déposant plainte contre l’Etat ».
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Tôt samedi matin, un gendarme a fait usage de son arme en direction du conducteur d’un fourgon qui « roulait à très vive allure en direction de l’un de ses collègues placé en appui, cherchant manifestement à le percuter », selon les termes d’Alexis Bouroz, procureur de la République de Nouméa.
Le parquet a également assuré que le gendarme à l’origine du tir, « très expérimenté », aurait agi « en état de légitime défense ». Cette thèse ressort d’une reconstitution organisée sur les lieux, des constatations et des premières auditions d’un suspect de 18 ans, passager du fourgon et interpellé au moment des faits, « qui a confirmé la version des gendarmes ».
Mardi, la tension est redescendue d’un cran au Mont-Dore, après deux jours d’incidents entre les forces de l’ordre et des jeunes. La tribu de Saint-Louis est située sur le territoire de cette commune de la banlieue de Nouméa.
Les barrages disposés sur la route longeant la tribu ont été levés, a constaté l’AFP, à la suite d’une médiation entre la famille, les responsables coutumiers, la mairie et le représentant de l’Etat.
« Ce travail va se poursuivre afin d’éviter de nouvelles crispations », a déclaré à l’AFP Eric Gay, maire du Mont-Dore, « intimement convaincu » que le recours à la force serait susceptible « d’entraîner des événements plus graves encore à l’échelle du territoire ».
Ces événements interviennent à quelques jours du comité des signataires de l’accord de Nouméa, qui doit se tenir le 7 novembre à Matignon sous l’égide de Manuel Valls. L’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, où aura lieu au plus tard en 2018 un référendum d’autodétermination, est le principal sujet de cette réunion, qui doit aussi aborder celui de l’insécurité.
pch/frd/pad