« Le texte a été signé par Omayra Naisseline (simple élue indépendantiste, ndlr), qui n’avait pas le mandat pour le faire« , a expliqué durant une conférence de presse Veylma Falao, membre du petit parti de l’Eveil océanien élue à la présidence du Congrès fin août à la place de l’indépendantiste Roch Wamytan.
Omayra Naisseline (Union calédonienne) avait signé au nom du président du Congrès un « memorandum » scellant une coopération entre l’assemblée délibérante calédonienne et son équivalent azerbaïdjanais, le Mili Madjilis.
En conséquence, selon Veylma Falao, le texte « doit être considéré comme nul et non avenu« , et elle appelle les élus locaux « à se tourner vers l’avenir et la reconstruction du territoire« , frappé par cinq mois de violence qui ont fait 13 morts et plusieurs milliards d’euros de dégâts depuis le mois de mai.
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Le voyage en Azerbaïdjan de plusieurs élus indépendantistes, en avril, avait créé une vive polémique dans l’archipel, le régime de Bakou étant à couteaux tirés avec Paris qui l’accuse d’ingérence dans les territoires ultramarins français.
Les groupes non-indépendantistes Les Loyalistes et Rassemblement avaient à l’époque dénoncé un accord « n’ayant fait l’objet d’aucune concertation« , avec un pays qui s’est « rendu coupable de crimes horribles contre sa propre population« .
Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, pointait lui devant la commission des lois de l’Assemblée nationale « l’ingérence extrêmement néfaste » du pays du Caucase en Nouvelle-Calédonie.
Roch Wamytan a « pris acte de l’annulation du protocole d’accord » mais a dénoncé en parallèle la volonté de « la droite locale radicalisée de saisir toutes les opportunités pour empêcher des pays de nous soutenir dans notre lutte« , rappelant que le texte « se bornait à des déclarations d’intention en matière de coopération parlementaire » et que 14 accords similaires avaient été signés avec des assemblées d’autres pays.