Nouvelle-Calédonie : le FLNKS prône l’ « apaisement » et le retrait du projet de loi constitutionnel

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Les indépendantistes ont condamné les violences qui ont éclaté depuis lundi en Nouvelle-Calédonie et appelé à l'"apaisement" tout en condamnant le vote à l'Assemblée nationale du projet de loi constitutionnelle prévoyant le dégel du corps électoral.

Publié le 14/05/2024 à 17:11 - Mise à jour le 16/05/2024 à 14:56

Les indépendantistes ont condamné les violences qui ont éclaté depuis lundi en Nouvelle-Calédonie et appelé à l'"apaisement" tout en condamnant le vote à l'Assemblée nationale du projet de loi constitutionnelle prévoyant le dégel du corps électoral.

Parlant dans un communiqué d' »exactions » qu’il « regrette et tient à dénoncer », le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a indiqué « souhaite(r) le retrait » du texte gouvernemental « afin de préserver les conditions d’obtention d’un accord politique global entres les responsables calédoniens et l’Etat français ».

« Le FLNKS condamne le vote du projet de loi constitutionnel », a-t-il répété.

N’ayant cependant « pas pour objectif d’affamer et d’aggraver la situation sociale et économique des familles déjà difficile », le mouvement indépendantiste a appelé « à la levée des barrages pour permettre (le) libre accès de la population aux produits, services et besoins de premières nécessités ».

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Jacques Lalié, président indépendantiste de l’assemblée de la province des îles Loyauté, l’une des trois qui composent ce territoire ultramarin du Pacifique sud, s’est lui aussi dit déçu « que la voix des kanak n’ait pas été entendue » par les députés.

Et d’appeler lui aussi « au discernement et à l’apaisement », demandant aux auteurs des violences qui secouent l’archipel de ne pas « céder aux provocations de la droite et de l’État ».

Le président Emmanuel Macron a invité mercredi indépendantistes et loyalistes à se mettre d’accord sur une réforme institutionnelle en Nouvelle-Calédonie, faute de quoi la révision constitutionnelle contestée votée au Parlement sera soumise au Congrès d’ici la fin juin pour une adoption définitive.

Le projet de loi constitutionnelle vise à élargir le corps électoral lors des élections provinciales, cruciales dans l’archipel. Les partisans de l’indépendance jugent que ce dégel risque de « minoriser encore plus le peuple autochtone kanak ».

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