Les engins « voleront 17 minutes et 45 secondes sur une distance de 3.356,7 km, et s’écraseront en mer à 30 ou 40 km de Guam ». Ils s’abîmeraient ainsi à l’extérieur des eaux territoriales américaines.
Le Japon, qui a déjà averti qu’il abattrait tout missile menaçant son territoire, a réaffirmé qu’il ne pourrait « jamais tolérer les provocations » du pays reclus.
Située dans le Pacifique-ouest, à quelque 3.500 km de la Corée du Nord, Guam compte des installations stratégiques américaines — bombardiers lourds à longue portée, chasseurs et sous-marins — qui participent régulièrement à des démonstrations de force sur et près de la péninsule coréenne, à la grande fureur de Pyongyang.
Guam, où vivent 162.000 habitants, est également équipé d’un bouclier anti-missiles THAAD.
Le professeur Yang Moo-Jin, de l’université des Etudes nord-coréennes de Séoul, souligne le caractère inhabituel des précisions fournies par Pyongyang.
Cet avertissement fait suite à un tweet menaçant du chef de la Maison Blanche affirmant que l’arsenal nucléaire américain est « plus fort et plus puissant que jamais« .
Quelques heures auparavant, Donald Trump avait stupéfait la communauté internationale en promettant au dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un la « colère » et le « feu », mise en garde qui semblait tout droit sortie du répertoire oratoire de Pyongyang.
My first order as President was to renovate and modernize our nuclear arsenal. It is now far stronger and more powerful than ever before….
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 9 août 2017