Il s’agit de la plus forte affluence pour une rencontre de Super Rugby en Nouvelle-Zélande depuis 15 ans, alors que les équipes locales s’affrontent entre elles cette année, pour éviter contacts et voyages en Argentine, Afrique du Sud et Australie.
Les 43 000 spectateurs d’Auckland s’ajoutent aux quelque 20 000 rassemblés samedi à Dunedin, à l’extrême sud du pays où le rugby professionnel fêtait son grand retour dans un stade, sans aucune restriction pour les spectateurs, pour assister au succès de la franchise locale des Otago Highlanders sur les Waikato Chiefs (28-27).
Comme à Dunedin, malgré la fraîcheur du début de l’hiver austral, les spectateurs ont manifesté leur enthousiasme de retrouver le chemin du stade, en Nouvelle-Zélande, pays de 5 millions d’habitants largement épargné par la pandémie (22 décès) et qui a levé lundi les dernières restrictions.
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A Auckland, tous les regards étaient rivés vers Beauden Barrett, 29 ans. Le demi d’ouverture ou arrière des All Blacks disputait son premier match sous la tunique des Blues face à son ancienne équipe des Hurricanes de Wellington où le champion du monde 2015, élu deux fois meilleur joueur du monde (2016, 2017), a évolué de 2011 à 2019.
Outre Barrett, les Blues se sont renforcés en attirant une légende vivante du rugby néo-zélandais, le demi d’ouverture Dan Carter (38 ans), double champion du monde (2011, 2015) et meilleur joueur du monde à trois reprises (2005, 2012 et 2015).
Mais si Barrett, numéro 15 sur le dos, a joué, et a été chaleureusement bousculé par ses anciens partenaires, goguenards, après un plaquage manqué qui a contribué au premier essai des Hurricanes, Carter ne figurait pas sur la feuille de match et a dispensé ses conseils depuis la ligne de touche.
L’apport de Barrett sur le terrain a cependant été éclipsé par la prestation du pack des Blues, qui se sont imposés au terme d’une rencontre très disputée, et par la justesse au pied d’Otere Black, auteur de 15 points et titularisé au poste de demi d’ouverture.