La deuxième et ultime journée du Sommet des îles du Pacifique s’est tenue à la Chambre de Commerce, au Capitole, au Département d’Etat et enfin à la Maison Blanche. Les dirigeants et représentants des 14 pays en visite ont ainsi pu rencontrer les acteurs économiques et diplomatiques américains, avec qui ils seront amenés à collaborer dans le cadre de leur partenariat.
Au Capitole, les dirigeants océaniens ont été accueillis par Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants, qui s’est prononcée pour un engagement américain plus fort dans l’IndoPacifique, comme indiqué dans la Déclaration signée par les 15 pays.
Au département d’Etat, le Président des Etats-Unis d’Amérique, Joe Biden, assisté du secrétaire d’Etat, Antony Blinken, a présidé une réunion au cours de laquelle il a fait plusieurs annonces dont la première stratégie américaine pour les îles du Pacifique, l’ouverture de postes diplomatiques à travers la région notamment Tonga et les Ïles Salomon. Il s’est livré à un plaidoyer fort de l’engagement renouvelé américain pour lutter contre le changement climatique.
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600 millions de dollars injectés dans la région sur 10 ans
Édouard Fritch s’est félicité des promesses faites par le gouvernement américain auprès des pays du Grand Pacifique: « Après le mutisme du président Trump sur l’aide des États-Unis aux pays du Pacifique, le président Biden a affirmé et confirmé sa volonté d’accompagner les pays du Pacifique. Non seulement pour lutter contre le réchauffement climatique, qu’il considère comme une guerre, contre les pays à la source de ce réchauffement, mais aussi un accompagnement financier et humain important. On parle de 600 millions de dollars injectés sur les dix années à venir ».
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Le Président de la Polynésie française a pris la parole devant l’assemblée pour remercier le Président américain, tout en soulignant que la paix, la solidarité et l’unité sont essentiels afin de faire face aux défis humains ou naturels auxquels sont confrontés la région. « Nous sommes de petits pays et territoires terrestres, mais d’importants pays océaniques répartis sur le continent bleu du Grand Pacifique. La solidarité et l’unité sont les seuls moyens de résister aux adversités liées à l’homme ou à la nature telles que la pêche INN ou les catastrophes naturelles compte tenu des particularités de nos îles. Permettez-moi de saisir cette occasion pour me joindre aux pensées et aux prières des familles américaines qui ont été durement touchées par l’ouragan Ian. Cela montre une fois de plus à quel point les effets dévastateurs du changement climatique sont universels. »
Édouard Fritch a également évoqué les liens économiques tissés entre le fenua et les États-Unis : « Nous, au niveau de la Polynésie française, nous avons ces touristes américains qui viennent chez nous, et bien sûr que c’est une contribution comme une autre, puisque les États-Unis veulent tout faire pour que le développement de ces pays puisse se faire dans les meilleures conditions. On peut espérer que ce tourisme qui vient chez nous se développe de plus en plus dans les mois à venir ».
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Contre la pêche illégale, les États-Unis ont par ailleurs promis aux pays du Pacifique, essentiellement à ceux qui ne sont pas français, d’accroître leurs coast guards (les bateaux qui veillent sur les Zones Économiques). « J’ai parlé de la visite, la semaine dernière, de l’USS Jacskon qui est venu chez nous, ce qui s’inscrit dans le cadre d’une lutte commune avec la marine française contre cette pêche illégale« , a conclu Édouard Fritch.