D’Amsterdam à Tokyo, en passant par Washington ou Ankara, de nombreuses déclarations ainsi que des rassemblements avec la communauté juive, mais aussi des manifestations pro-palestiniennes, ont marqué l’anniversaire de cette journée de massacres, la plus meurtrière dans l’histoire de l’État hébreu, rappelle l’AFP.
Elle a pris par surprise le pays un jour de fête religieuse juive et entraîné la mort de 1 206 personnes puis une guerre dévastatrice d’Israël contre la bande de Gaza qui a fait près de 42 000 morts et l’ouverture d’un autre front au Liban mi-septembre visant le Hezbollah pro-iranien.
Le président américain Joe Biden, dont le pays fournit des armes à Israël, s’est dit « totalement engagé » pour la « sécurité d’Israël » , tout en concédant que le 7 octobre est aussi « une journée noire pour les Palestiniens » . « Je n’oublierai jamais l’horreur du 7 octobre 2023 » , a pour sa part déclaré la vice-présidente Kamala Harris, candidate démocrate à la présidentielle du 5 novembre.
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En Asie, des Philippines à l’Inde, des drapeaux palestiniens ou des pancartes dénonçant le martyre de Gaza ont été brandis par des manifestants. Des milliers de personnes ont pris part à des manifestations au Pakistan, dont les plus importantes ont eu lieu dans la mégapole portuaire de Karachi et dans la ville de Lahore.
« Le sang de Palestiniens innocents est versé jour après jour, des enfants sont martyrisés et des mères perdent leurs enfants. Des villes entières sont démolies » , a dénoncé le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif à Islamabad. À New Delhi, la capitale de l’Inde, quelque 150 manifestants se sont réunis en soutien au peuple palestinien. « Chaque jour, des gens meurent » , a déclaré l’activiste sociale Bhavna Sharma.
Le pape François a fustigé « l’incapacité honteuse de la communauté internationale et des grandes puissances » à obtenir un cessez-le-feu. « Il y a un an, la mèche de la haine a été allumée. Elle ne s’est pas éteinte, mais s’est embrasée » , a-t-il déploré.
Le Proche-Orient est « au bord d’une conflagration totale que la communauté internationale semble incapable de contrôler » , a déploré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Spirale de la violence
À Londres, le nouveau Premier ministre britannique, le travailliste Keir Starmer a évoqué un « jour de douleur et de chagrin« . À Rome, la Première ministre italienne Giorgia Meloni s’est rendue à la Grande synagogue, s’inquiétant d’un antisémitisme « rampant« .
La diplomatie espagnole a réitéré sa condamnation des attaques « atroces » du Hamas tout en appelant à un cessez-le-feu à Gaza et à une « solution à deux États » .
En France, le Premier ministre Michel Barnier a assisté lundi soir à un hommage organisé par la communauté juive. « Nous ne laisserons rien passer » et « nous continuerons à combattre l’antisémitisme par tous les moyens » , a-t-il promis. « La douleur demeure aussi vive » , avait souligné auparavant le président français Emmanuel Macron sur X.
Son ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot était présent lundi en Israël. « La force seule ne peut suffire à garantir la sécurité d’Israël » , a-t-il dit.
« Nous sommes encore choqués » , a déclaré de son côté le chancelier allemand Olaf Scholz lors d’une cérémonie dans sa ville de Hambourg (nord), appelant à « un cessez-le-feu rapide, lié à la libération des otages » .
Sur les 251 personnes enlevées par le Hamas, 97 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont considérées comme mortes par les autorités israéliennes. C’est à Réïm, sur les lieux d’une rave-party dont au moins 370 participants ont été massacrés l’an dernier, qu’Israël a débuté ses cérémonies.
Israël change la « réalité » sur le terrain pour qu’il n’y ait plus de 7 Octobre, a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu. « Nous ne serons plus jamais les mêmes » , a souligné l’ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies à Genève, Daniel Meron, lors d’un cérémonie.
L’attaque du 7 octobre a ramené Israël à « la case départ et menacé son existence » , s’est pour sa part félicité un responsable et ancien chef du Hamas, Khaled Mechaal, sur la chaîne Al Arabiya.
Le Hezbollah libanais, qu’Israël combat au Liban, a affirmé lundi qu’il continuerait à combattre « l’agression » d’Israël, qu’il a qualifié d’entité « cancéreuse » devant être « éliminée » .