Si l’on en croit l’UNICEF, les enfants pauvres ne meurent pas de faim en Nouvelle-Zélande, mais ils vivent une existence privée d’activités, d’hygiène, de confort, d’une qualité alimentaire suffisante. »Ils ne pratiquent généralement ni sport, ni musique et ne peuvent suivre une éducation complète » explique Linda Murphy, un travailleur social avec la Ville d’Auckland. « Ils sont animés par une dynamique de survie, et non de vie. »
Le problème est également sanitaire. La Nouvelle-Zélande compte un nombre croissant de maladies associées à la pauvreté chronique comme la fièvre rhumatismale et les maladies respiratoires. Des maladies que l’on retrouve rarement dans les pays développés.
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« Nous devons nous demander en tant que société, sommes-nous vraiment prêts à laisser nos enfants grandir de cette façon? » clame Vivien Maidaborn, directeur exécutif de l’Unicef en Nouvelle-Zélande. « Au cours des vingt dernières années, nous avons de plus en plus blâmé les gens qui ont besoin d’aide, prétendant que s’ils ne pouvaient pas subvenir correctement aux besoins de leurs enfants c’est qu’ils ne savaient pas gérer leur budget. Que s’ils ne travaillaient pas c’est qu’ils étaient paresseux« .
Darrin Hodgetts , professeur de psychologie sociale à l’Université Massey explique que « la position du gouvernement depuis plusieurs années est d’affirmer que trouver un emploi sortirait les familles pauvres du besoin. Il ne s’agit de rien autre que de la propagande. » En effet, selon les statistiques, environ 37 % des enfants pauvres ont leurs deux parents qui gagnent un revenu.