Le satellite BRO-7 a été mis en orbite basse par la mini-fusée Electron tirée de Nouvelle-Zélande, quelques semaines après le lancement de BRO-6 le 1er avril, a annoncé la start-up créée à Rennes en 2015.
Les satellites de cette constellation, qui devrait en compter de 20 à 25 d’ici à 2025, captent les signaux radiofréquence des navires, même si ceux-ci ont coupé leur transpondeur AIS (système d’identification automatique).
« On peut caractériser les émissions, c’est-à-dire appliquer une signature unique à chaque navire. Cela permet de suivre leur trajectoire », explique à l’AFP Clément Galic, président et cofondateur d’Unseenlabs.
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Il suffit qu’un navire à un moment donné branche son AIS pour avoir son nom et l’associer à une signature électromagnétique.
Les satellites en orbite, qui permettent une localisation d’une précision de un à cinq kilomètres, permettent déjà de couvrir le monde entier, il s’agit donc d’augmenter la fréquence des « acquisitions » lors des passages au-dessus des zones d’intérêt, ajoute-t-il.
« En deux acquisitions maximum, on voit tout ce qui se passe en Méditerranée. La radiofréquence, c’est la première couche d’analyse de surveillance maritime, on a une vision exhaustive d’une très large zone, « 100 à 1.000 fois plus grande qu’un satellite optique » détaille-t-il.
Cela permet selon lui une « optimisation des ressources » en n’affectant des satellites d’observation optique ou radar que « sur les vraies zones d’intérêt ».
Le ministère des Armées ne s’y est pas trompé en investissant dès 2018, via son fonds Definvest, dans Unseenlabs.
Aujourd’hui, la start-up, qui a levé 27,5 millions d’euros, réalise plus de la moitié de son activité à l’international.
« On a des revenus, on n’a pas eu le temps de tout dépenser. Plus que de levées de fonds, ce que j’aimerais c’est un peu plus de commandes publiques françaises », confie Clément Galic, pointant vers les 1,5 milliard d’euros prévus dans le plan de relance pour les nouveaux acteurs du spatial.
Unseenlabs, « passée de 10 à 35 salariés en 18 mois », espère disposer d’une dizaine de satellites en orbite d’ici la fin de l’année.
« De notre côté, on est prêt à lancer plusieurs autres satellites mais cela va dépendre de la disponibilité des lanceurs », selon M. Galic.