Vidéo – Vie et mort des réfugiés dans les camps de Nauru

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Publié le 09/09/2018 à 8:58 - Mise à jour le 09/09/2018 à 8:58

Témoignage d’un enfant iranien dans le camp n°5

Dès notre arrivée à Nauru, en vue du Forum des Îles du Pacifique, le gouvernement rassemble les journalistes. Le Président Baron Waqa et sa ministre Charmaine Scotty nous mettent en garde. Selon eux, les réfugiés mentent et les médias diffusent des fake news. Certains médias, pourtant habitués du Forum, n’ont pas été accrédités, comme ABC Australia, ou le journaliste AFP de Nouvelle-Zélande. Tous les journalistes australiens que nous croiserons seront issus de médias conservateurs, proches du gouvernement australien.

En temps normal, les journalistes qui souhaitent obtenir un visa pour Nauru doivent payer 8 000 dollars australiens… sans remboursement en cas de refus ! Cette fois, le visa est gratuit, le temps du Forum. Mais il est précisé sur ce visa qu’il « ne doit pas être utilisé comme un visa général permettant de couvrir d’autres événements ou d’autres activités à Nauru ».

Un document distribué aux journalistes à leur arrivée est encore plus précis : il interdit de se rendre dans les « zones réglementées », sans plus de précisions. Sont également interdites toutes les photos ou vidéos des demandeurs d’asile, ainsi que les interviews du personnel de Canstruct, le personnel, majoritairement australien, de la société qui gère les camps à Nauru.

 

La censure est donc bien installée à Nauru. Mais ces interdictions, promet le gouvernement, visent à « protéger les réfugiés, dont les familles sont menacées dans leur pays ». Pourtant, tous les réfugiés rencontrés nous diront la même chose : lorsqu’ils ne veulent pas être photographiés, ou pris en photo, c’est par crainte des représailles sur place.

 

Huit cent à mille demandeurs d’asile vivent à Nauru. Mais c’est l’Australie qui organise et paie tout : c’est une source de revenus importante pour la petite île, ruinée depuis l’épuisement de ses ressources en phosphates, dans les années 90. Et pour l’Australie, c’est l’assurance de tenir les demandeurs d’asile à distance : s’ils débarquaient sur ses côtes, les réfugiés seraient aidés par les associations humanitaires et des avocats bénévoles. A Nauru, ils sont seuls.

>>> Lire aussi : Nauru, le plus petit Etat insulaire du monde

Dès le jour de notre arrivée, nous croisons des réfugiés. Le premier que nous rencontrons est népalais. Il travaille sur un chantier. « Jusqu’à il y a deux ou trois ans, on ne pouvait pas sortir, ou alors à des heures très contrôlées, et on ne pouvait parler à personne. Aujourd’hui, je peux vous parler, mais je préfère que vous ne disiez pas comment je m’appelle. Je suis un réfugié, un opposant politique népalais. Je suis arrivé ici il y a cinq ans, et depuis j’espère toujours entrer en Australie, Dieu seul sait si ce sera possible un jour ». Comme lui, de nombreux réfugiés occupent des emplois que les Nauruans ne veulent pas, pour 2,5 à 5 dollars australiens de l’heure. Mais ils seraient près d’un millier sur l’île, un dixième de la population. Il n’y pas de travail pour tout le monde.

Krishnalingam Kanthasamy, lui, accepte que nous divulguions son nom et sa photo. Il est sri lankais, et vit avec sa femme et ses trois enfants, de 13, 12 et 2 ans. Le dernier est né sur l’île. « Quand j’ai été arrêté, il y a quatre ans, j’ai passé un mois dans un bateau, avec 157 autres réfugiés. J’étais un homme d’affaires au Sri Lanka, mais j’ai été obligé de partir, il y avait trop de conflits, trop d’armes, trop de dangers pour ma famille ».

Cet homme de 50 ans est le premier à nous parler des difficultés sanitaires des réfugiés. « Ma fille a des problèmes cardiaques. Elle a passé trois mois à l’hôpital de Darwin, mais ensuite, ils l’ont renvoyée ici, alors qu’elle est toujours malade »

Il souligne aussi les difficultés d’intégration des réfugiés. « Les Nauruans ne nous aiment pas : j’ai été frappé, on a volé ma moto devant moi, on m’a cambriolé. Même dans le petit snack où je cuisine, on m’a volé. Une autre fois, j’ai été attaqué avec une machette : mon agresseur a cassé mon casque en me frappant. Les filles ne sortent jamais, c’est trop dangereux. Je pourrais aller n’importe où, mais je ne veux pas rester ici. Si je pouvais, j’irais en Australie ou en Nouvelle-Zélande ». M. Kanthasamy a remarqué une vague de départs en août : « Les autorités ont fait partir plein de familles, juste le temps du forum ». Avant de s’éloigner, il lâche : « Mon fils m’a dit : c’est quoi, cette vie ? Il vaut mieux mourir. Je n’ai pas su quoi lui répondre. Beaucoup de réfugiés se sont suicidés, même des enfants ».

Et puis, nous rencontrons Khadar Hrsi. Ce réfugié somalien sera notre guide à travers les camps. Il vient vers nous spontanément. Il a besoin de parler, de faire connaître son histoire à l’extérieur.

La veille, sa femme a, une nouvelle fois, tenté de se suicider en avalant des lames de rasoir, nous confie-t-il. Dépressive, elle a perdu huit kilos en un mois. Nous la voyons le lendemain, chez elle, au camp n°5, mais elle ne parle pas. « Quand je me suis réveillé, elle était en train de casser ça (il montre des lames de rasoir jetables) : elle allait les avaler avec de l’eau » raconte Khadar.

Ce camp est le premier que nous visitons. A l’entrée, il n’y a qu’un garde nauruan. Nous l’ignorons. Khadar pense qu’il nous prend pour du personnel australien. Mais dans notre coffre, il y a un appareil photo, une caméra et un trépied : nous ne sommes pas très discrets. Pour passer d’une habitation à l’autre, dans le camp, nous glissons notre matériel dans des sacs poubelles, portés par les réfugiés. Les mains vides, nous serons moins suspects en cas de patrouille.

> « Personne ne nous soigne »

Khadar nous présente d’abord un Camerounais, l’un des deux seuls francophones parmi les réfugiés. « Je partage ma maison avec une famille de cinq, avec une grand-mère, et j’ai une copine iranienne avec qui j’occupe le salon » confie-t-il.
 
Cet ancien gardien de buts professionnel raconte avoir secouru un voisin en train de se pendre. Son meilleur ami a été retrouvé mort, le nez et les yeux pleins de sang, sans qu’il sache la cause du décès. Il en veut autant aux autorités australiennes que nauruanes : « Si on enlève les réfugiés, Nauru est morte : c’est pour ça que le Président tient à ce que nous restions » assure-t-il.
 
Nous sommes surpris par la qualité des logements : simples, mais propres et fonctionnels. En fait, les réfugiés n’ont pas toujours été bien logés. L’un des voisins de Khadar, que nous appellerons « R », est arrivé en 2013. Il nous confie avoir vécu pendant un an dans une tente avec sa femme et ses deux enfants. Puis dans une seule pièce, pendant une année de plus.
 
Il dispose aujourd’hui de trois pièces dans le camp 5. Un confort nouveau qui ne le réjouit pas : ce quadragénaire, grand et maigre, est la seule personne bien portante de sa famille.
 
Sa femme nous montre ses problèmes de peau. Tout son corps est couvert de plaques rougeâtres. « Personne ne nous soigne » affirme-t-elle. Mais elle s’inquiète surtout pour ses enfants. Sa fille a fait les gros titres de la presse australienne : elle s’est arrosée de pétrole, qu’elle a tenté d’enflammer.
Son père est arrivé juste à temps. « Je l’ai vue ouvrir la porte et se verser de l’essence sur le corps. Elle a pris un briquet et elle a crié « Laisse-moi seule ! Laisse-moi seule ! Je veux me suicider ! Je veux mourir » » se souvient-il.
 
Aujourd’hui, elle ne se lève plus de son lit. Elle était couchée à notre arrivée, et n’avait pas bougé à notre départ, deux heures plus tard.
 
L’Australie accorde 600 dollars australiens à la famille toutes les deux semaines. Ce qui revient à 75 dollars par personne chaque semaine. Nauru n’a pas développé d’élevage ni d’agriculture, tout est importé. Le kilo de concombre est vendu 19 dollars. Les réfugiés ne mangent donc presque pas de fruits et légumes. Des privations qui s’ajoutent aux douleurs de l’enfermement et de la chaleur.
 
Le fils ne va pas aussi mal que sa sœur, même si lui aussi refuse de sortir, dort toute la journée, fait en permanence des cauchemars et fait pipi au lit à 13 ans.
« Je n’ai pas de vie, je n’ai pas d’éducation, je n’ai personne avec qui jouer, je n’ai personne avec qui parler, je ne peux aller nulle part, j’ai peur de sortir parce qu’ils me frappent ». Le garçon est si désespéré qu’il est prêt à aider sa sœur à mourir. « Elle m’a demandé : « peux-tu me trouver une corde »… j’ai dit oui ».
 

Il a un étonnant problème de prononciation : il peine à dire la syllabe « fu », et s’allonge en grimaçant avant de poursuivre. Deux mots lui sont particulièrement pénibles : réfugié, et futur.
« Je n’ai pas d’école, je n’ai pas de futur, je n’ai pas de vie » répète-t-il. Lui qui rêve de froid, d’amitié et de jolies voitures n’a plus quitté l’île depuis l’âge de 9 ans.
 
Et depuis quelques mois, il ne sort même plus de son préfabriqué, comme la plupart des enfants et des jeunes femmes, qui craignent les agressions sexuelles.
 
Selon l’UNHCR, citée par Amnesty International les réfugiés et demandeurs d’asile de Nauru et de Manus (l’autre île où sont enfermés des candidats à l’immigration en Australie) ont « plus de maladies psychologiques que n’importe quel autre groupe de réfugiés dans le monde ». À Amnesty, la spécialiste de Nauru est Roshika Deo.
Selon elle, certains enfants ne sont plus capables « de manger, de boire, de parler ou d’interagir avec d’autres personnes, et certains ne répondent plus aux stimuli ».
« Le gouvernement nauruan doit reconnaître et agir contre la crise sanitaire qui touche les enfants, et qui prend de l’ampleur » estime Roshika Deo. « C’est une honte que l’argent prenne le pas sur la santé des enfants. La conduite du gouvernement nauruan vis-à-vis des graves traumatismes et de la santé psychologique des enfants réfugiés est dangereuse, puisqu’elle met la vie de ces enfants en dangers : ils peuvent mourir si on ne les retire pas de Nauru ».
Amnesty international demande à l’Australie « de cesser sa politique abusive et illégale de traitement hors de son territoire ».
 
Selon les chiffres officiels australiens, qui datent de quelques mois, 219 personnes sont détenues à Nauru, et 686 y vivent dans des camps ouverts, ou parfois même dans des logements loués par l’Australie aux habitants.
 
Pourtant, les réfugiés pourraient partir. La Nouvelle-Zélande propose d’en accueillir 150 par an. Pour le moment, Canberra a décliné. Probablement parce que les réfugiés obtiendraient la nationalité kiwi en quelques années et pourraient ensuite s’installer en Australie, en vertu d’un accord entre les deux pays.

> Une journaliste arrêtée pendant plusieurs heures

Au premier jour du forum, nous apprenons qu’une journaliste néo-zélandaise a été arrêtée. Barbara Dreaver, de TVNZ, a simplement parlé à des réfugiés dans la rue, sans se cacher. Elle a passé plusieurs heures au commissariat, avant de ressortir sans accréditation. Son badge lui sera rendu le lendemain, peu avant son départ.

La République de Nauru publie un communiqué affirmant que Barbara Dreaver n’a jamais été détenue, et qu’elle a « volontairement » accompagné la police. Barbara Dreaver répond au gouvernement : selon elle, la police lui a « ordonné d’éteindre la caméra, a confisqué mon téléphone pendant 3 à 4 heures, m’a dit que j’avais enfreint les limites de mon visa (…) et m’ont ordonné de monter dans la voiture de police ».

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Autre élément étonnant du communiqué gouvernemental : il affirme que des journalistes ont été aidés par les autorités à visiter les camps. En réalité, la plupart des journalistes ont formulé cette demande qui est restée sans réponse.

>>> Lire aussi : Nauru ou le forum des incidents diplomatiques

Nous le demandons de nouveau à la directrice de communication du gouvernement : elle nous répond que notre demande a bien été réceptionnée, mais que la réponse est négative. C’est pourquoi nous avons dû nous cacher pour rencontrer les réfugiés.
Devant les journalistes, Baron Waqa s’offusque. Il préside la République de Nauru, mais aussi le Forum des îles du Pacifique, en tant que pays organisateur. Pour lui, les journalistes doivent parler des enjeux du forum, et non des réfugiés : « C’est probablement pour ça que Trump ne nous écoute pas : c’est parce que vous ne nous soutenez pas. Vous préférez parler de choses qui vous intéressent, comme les réfugiés, mais pas du Pacifique, alors que vous êtes venus pour parler des intérêts du Pacifique (…) Ne me dites pas que les réfugiés sont un enjeu. Comment cela peut-il être un enjeu pour Tonga ? Pour Kiribati ? Non, c’est un enjeu pour l’Australie, et tous ces avocats de réfugiés (…) Vous prenez les mauvaises informations, et vous les répétez, encore et encore et encore. C’est pour ça qu’on vous fait payer 8 000 dollars de frais pour venir, c’est parce que vous vendez nos informations ».

Malgré la demande d’Amnesty International, la question des réfugiés n’a pas été abordée officiellement dans les débats entre les chefs de gouvernements du Pacifique lors du Forum.

> Une île-prison qui rapporte de l’argent

Khadar nous propose de visiter le camp 4. C’est le seul camp qui n’est pas gardé en permanence, il ne sait pas pour quelle raison. Il conduit notre 4×4 sur les routes tortueuses des hauteurs de l’île. Soudain, nous apercevons le camp, dans une cuvette cernée par une forêt de pitons rocheux. Un paysage typique, dans cette île qui extrait du phosphate depuis plus d’un siècle, et laisse à nu ces pitons.

Dans ce camp, la chaleur est étouffante. Elle l’est toute l’année sur cette île située à 42 km au sud de l’équateur.
Dans le camp 4 vit la famille d’Omid, un réfugié qui s’est immolé en 2016. Ses proches nous montrent une vidéo : un voisin a filmé l’homme en flammes, secouru par une douzaine d’amis. Omid n’a pas survécu. Khadar nous dit de ne pas descendre de voiture, car nous ne sommes pas forcément les bienvenus. Par la fenêtre, nous discutons avec un Iranien : il a monté un petit garage sur l’île. Il répare les mobylettes, très prisées à Nauru. On y compte parfois cinq passagers, tous sans casque. Mais la veille, le mécanicien a été cambriolé. Argent, mobylettes, outil : les voleurs lui ont tout pris. L’homme est à bout.

Soudain arrive un autre réfugié, très agressif. Si nous avons pu atterrir à Nauru, pense-t-il, c’est que nous sommes à la solde des gouvernements australiens et nauruan. Les médias neutres ou favorables aux réfugiés ne peuvent jamais venir. Khadar tente de le raisonner, mais il le repousse. Les deux hommes se battent, avant d’être séparés par des voisins. Khadar va bien. Nous rebroussons chemin.

Au bord de la route, un homme immobile, le regard fixe, assis sur un fauteuil en mousse moisie. Une chaise rouillée pour toute compagnie. Ahmd Anmesharif est birman. Ses yeux coulent en permanence, et il dit souffrir du cœur. Toute la journée, il regarde la route. Il attend.

Avant de repartir, une dernière rencontre : Hussain. Il est irakien. Il vit dans le Fly camp, un camp sans numéro… et sans protection : réservé aux hommes célibataires, il est ouvert sur l’extérieur. Les toutes petites chambres sont souvent cambriolées par les Nauruans, qui surveillent les absences depuis la forêt. Hussain ne sort de son camp que pour aller chercher à manger, mais il a subi de nombreux vols. Faute d’emploi, il vit avec les 200 dollars accordés par l’Australie toutes les deux semaines. Comme la plupart des réfugiés, il souffre de problèmes psychologiques. Il avoue manger des objets, sans savoir pourquoi. Il nous montre une radio de son thorax : une clef apparaît au niveau de son estomac. Le jeune homme a 25 ans, il est ici depuis ses 19 ans. Et il nous confie une autre difficulté des réfugiés : les hommes sont beaucoup plus nombreux, et les relations amoureuses sont donc difficiles. « Je n’ai jamais eu de petite amie depuis que je suis là » avoue-t-il. Il ne peut envisager ce type de rapports avec les Australiennes employées dans les camps. Encore moins avec une Nauruane : « Les hommes nous taperaient, et de toute façon, elles n’ont pas le droit d’entrer dans les camps ».

Nauru est devenue une île-prison, en échange de beaucoup d’argent. Qu’en pensent les Nauruans ? Aladin et Attiman, 18 et 20 ans, semblent le découvrir : « On ne savait pas que ça rapporte beaucoup d’argent, et on ne sait pas où va cet argent ». Les taudis des habitants, les ruines du passé industriel de l’île, les carcasses de voitures et les déchets qui jonchent les plages n’évoquent pas, en effet, une grande prospérité.

Le Forum des Îles du Pacifique s’est achevé jeudi dernier à Nauru. La ministre australienne des Affaires étrangères Marise Payne, et le Président de la République de Nauru Baron Waqa, ont rédigé le communiqué avec les 16 autres pays océaniens membres du Forum. L’Australie en est le plus gros contributeur, et Baron Waqa en est le Président jusqu’à l’année prochaine. Les camps de Nauru ne sont plus seulement une honte pour le plus grand et le plus petit pays du Pacifique, mais pour toute l’Océanie.
 

Mike Leyral 

avec Brandy Tevero et Nic Maclellan

Les camps de Nauru

 

Nous les avons recensés avec les réfugiés, avec une estimation totale à environ un millier de réfugiés.

 

Camps montés par l’Australie :

. RPC1 : le camp des soins, pour les réfugiés les plus malades – moins d’une centaine de places.

. RPC2 : le camp de détention, pour les demandeurs d’asile dont le dossier n’a pas été accepté – 200 à 250 personnes, essentiellement des hommes célibataires

. RPC 3 : femmes et familles – c’est le plus grand camp, 400 à 500 personnes.

. RPC 4 : une centaine de personnes, surtout des couples

. RPC 5 : une centaine de personnes, surtout des couples avec enfants

. Anibare lodge : célibataires, avec aussi quelques enfants ; une cinquantaine de personnes

. Fly camp : camp pour célibataires, dangereux car non fermé. Des containers, avec des toilettes à l’extérieur. Vols et violences fréquents par les Nauruans, selon les réfugiés.

. Njuw : anciennes maisons réhabilitées à la va-vite pour évacuer les camps composés de tentes avant le forum. Une centaine de personnes. Il pleuvrait à l’intérieur des maisons…

 

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