Découverte de vestiges archéologiques lors de travaux ou vente : comment agir pour préserver le patrimoine

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Que faire Lorsque vous avez des vestiges archéologiques sur votre propriété ? Un marae, un paepae des pierres sacrées ou encore des sépultures anciennes... Eclairages :

Publié le 12/02/2023 à 11:05 - Mise à jour le 12/02/2023 à 11:07

Que faire Lorsque vous avez des vestiges archéologiques sur votre propriété ? Un marae, un paepae des pierres sacrées ou encore des sépultures anciennes... Eclairages :

Lors de travaux sur votre propriété ou au moment d’une vente immobilière, vous découvrez des vestiges archéologiques ou des sépultures : cela doit faire l’objet d’une déclaration. « La première chose à faire c’est d’abord de contacter la direction de la Culture et du Patrimoine qui est compétente en la matière, qui dispose au sein de ses effectifs, d’archéologues, explique Anatauarii Tamarii, archéologue responsable de la cellule patrimoine culturel à la direction de la Culture et du patrimoine. Il faut déjà se demander de quoi il s’agit exactement. Est-ce qu’il s’agit de tombes, est-ce qu’il s’agit d’un marae, d’un paepae. Avant de les retirer, il faut faire appel à un archéologue. L’archéologie est une science à part entière. C’est un métier à part entière. Il faut absolument faire appel à un professionnel. Après, selon la manière donc sont faites les choses, tout dépend de la volonté de la famille qui possède le terrain sur lequel est situé le vestige, et de la nature scientifique du vestige en question. »

En Polynésie française, ils sont 5 archéologues au total. Parmi eux, Mark Eddowes qui réalise actuellement des fouilles sur le Marae Nuuroa i Varari à Moorea : « C’est le seul vestige d’un grand marae dédié aux dieux Oro, Ruahatu, de grands dieux aux temps anciens, vu par James Cook, décrit par lui avec des illustrations etc. C’est le seul qui existe toujours à Tahiti et Moorea. (…) Pour le patrimoine culturel maohi des îles de la Société, ce site est d’une importance première. Le terrain ne peut pas être vendu. Le terrain, sur environ 1500 m2, est entièrement un marae et doit être à tout prix protégé. »

Dans la vallée de Hamuta à Pirae, Sunny Walker jouit de la propriété de ses ancêtres, achetée à la famille Pomare. Sur ses terres, il a remis en état un marae vieux de 300 ans baptisé Tupuhaea : « Mon arrière grand père, si on prend la famille Walker, est arrivé à Hamuta dans les années 1900. Il a voulu acheter des terres ici pour pratiquer l’élevage et l’agriculture. Pendant sa génération et les deux suivantes : mon grand père et même mon père, ils ont pratiqué l’élevage et l’agriculture ici. Ils connaissaient l’existence de ce site mais eux n’ont pas voulu y toucher. Arrivé à ma génération avec un bouleversement au niveau des mentalités par rapport à notre culture et nos traditions, on a eu un déclic pour se replonger dans nos traditions. »

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En conclusion, le propriétaire est responsable de la conservation des vestiges archéologiques, découverts sur ses terrains. Il a le devoir de les conserver pour les générations futures.

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