Passionnés de ‘ori Tahiti, ils sont venues du monde entier pour suivre cette formation. Arrivée du Chili, Cristina est une habituée. Voilà 5 ans que cette professeure de danse vient au Fenua pour participer à ce stage. « Je le fais pour mieux comprendre la culture, les pas de danse, et surtout pour revenir dans mon pays et leur apprendre ça correctement. »
Depuis 2009, le conservatoire a formé plus de 500 danseurs étrangers. Selon Fabien Dinard, ce stage intensif d’une semaine permet aussi de faire la promotion de la culture tahitienne : « Ils ont appris nos chants en seulement 4 jours ! C’est beaucoup. Et j’ai vu la prononciation… C’est également un moyen pour nous de promouvoir notre culture d’abord, mais aussi notre langue. »
Des cours de pupu himene, de ‘ori tahiti et même de ukulele sont au programme. Avides de connaissances et appliquées, les danseuses impressionnent les membres du conservatoire. Pour Moon Urima, enseignante en ‘ori Tahiti, « le niveau est très élevé et elles sont surtout investies. Ce que je trouve un petit peu désolant par rapport à nous, peuple Maohi, c’est qu’il y a moins d’investissement par rapport à notre culture. »
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Si certains voient d’un mauvais œil l’exportation du ‘ori Tahiti, pour le directeur du conservatoire, c’est au contraire en partageant la culture qu’on la préserve. « Pour moi-même c’est de la fierté de dire oui moi, je suis Tahitien et c’est ma culture, et je suis fier que d’autre pays s’intéressent à ma culture. Une culture qui n’intéresse personne, c’est une culture qui peut mourir. »
Le prochain stage qui se déroulera du 25 au 29 novembre compte déjà une cinquantaine d’inscrits.