La Charte de l’éducation de la Polynésie française adoptée par la loi du Pays du 13 juillet 2017 énonce que l’École doit mettre en place une stratégie adaptée à une éducation plurilingue. La convention d’octobre 2016 entre la Polynésie française et l’État conforte cet objectif en précisant que la politique éducative doit prendre appui sur le plurilinguisme ambiant. Ainsi, la mise en place de cette stratégie adaptée permettant de valoriser la langue d’origine des élèves dès leur plus jeune âge, est un objectif majeur et fondamental de la politique éducative de la Polynésie française et revêt une haute importance, aussi bien pour son apprentissage, que pour la sauvegarde de la langue polynésienne.
De plus, outre l’apport linguistique, il est reconnu scientifiquement que l’apprentissage d’une langue étrangère dès le plus jeune âge dans la scolarité des élèves augmente leur taux de réussite scolaire, dans l’ensemble des autres matières mais favorise également leur ouverture sur le monde. En outre, sans compter sur ces différents apports, la communauté éducative (parents, enfants, universitaires…) de la Polynésie française est forte d’une demande d’enseignement de la langue tahitienne.
C’est dans cette optique qu’avait été mis en place précédemment, l’enseignement d’une heure de tahitien en classe de 6ème pour les élèves du fenua. Aussi, l’enseignement « de » et « en » langue tahitienne au sein de sections bilingues français-tahitien et sous le format de la parité horaire, dès l’école primaire, est primordial. C’est pourquoi, dans la prolongation de cette demande et de la réglementation existante en la matière, le ministère de l’Éducation souhaite aller plus loin, et mettre en place au sein des écoles publiques primaires, et des Centres de jeunes adolescents (CJA) de la Polynésie française, l’enseignement de la langue polynésienne dans des sections bilingues français-tahitien à parité horaire, dès la rentrée scolaire 2019/2020.
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L’arrêté pris aujourd’hui en Conseil des ministres rend ainsi notamment possible la mise en place à titre expérimental de ces sections bilingues français-tahitien à parité horaire dans les écoles publiques primaires et les CJA de la Polynésie française, et insiste sur la concertation qui doit être faite entre les différents partenaires pour mener à bien cette expérience. Un comité de pilotage doit être par ailleurs créé ayant vocation à donner des recommandations sur la mise en œuvre de cet enseignement, dans une logique de pleine efficacité et d’efficience de ce dispositif.
Les autres sujets dans le compte-rendu du Conseil des Ministres :
Ouverture de la pêche aux holothuries pour 2019 dans les îles de Toau, Kauehi et Fakarava
Le Pays soutient l’industrie agroalimentaire locale
Subvention de fonctionnement et subvention d’investissement en faveur de l’association Initiative Polynésie française
Subvention de fonctionnement en faveur de l’ADIE pour l’année 2019
Dispositif d’aides aux sociétés : soutien du Pays à six entreprises
Le Pays soutient l’insertion professionnelle des jeunes diplômés polynésiens
Soutien aux municipalités : subventions de la Délégation pour le développement des communes
Mise à jour de formulaires de déclaration de la taxe sur les surfaces commerciales, de la taxe de consommation pour la prévention et de l’impôt sur les sociétés
Evolution du statut des huissiers de justice et des clercs assermentés
Première réunion de l’observatoire du transport maritime interinsulaire
Aide financière à la SCA Vaihiti
Protection de l’environnement : subvention à l’association Coral Gardeners
Maintien du moratoire accordé aux perliculteurs de Takaroa
Dispositif pour le transport des étudiants
Subventions de fonctionnement aux associations sportives et de jeunesse