Mais qui est Verner Degray ? Ce photographe qui se ballade entre Vairao et la Californie, est originaire d’un petit village de la Picardie. Il fait des études en arts plastiques puis en architecture d’intérieur. Il est recruté par Hugo Boss puis Kenzo avant de fréquenter le monde de la mode pendant un certain temps. Puis il décide de tout quitter, il découvre la Polynésie française, ses îles et ses beaux polynésiens. Il fait de ces derniers, son sujet principal : « C’est la mise en valeur de l’homme qui fait le contraste avec le décor chaotique. Certaines personnes me demandent pourquoi je ne prends pas en photo mes modèles sur de belles plages. Pour moi, c’est comme si l’on mettait ensemble une Lamborghini et une Ferrari. Le regard se perd dans cette représentation de la beauté et toutes deux perdent leur valeur », déclare t-il.
Cet artiste du genre discret trouvent inspiration auprès de : David Hamilton, Ruven Afanador, Jean-Baptiste Mondino, ou encore François Rousseau. La qualité de son travail lui a valu le titre de meilleur photographe 2015 USA par « Advocate magazine ».
Pour Verner, la complicité avec le modèle est essentielle. « Pendant 2-3 shootings, on a quand même une période de latence où on se cherche. Lorsque ça marche, le modèle a envie aussi lui d’être vu d’une certaine manière, et c’est là qu’on arrive à avoir une symbiose, c’est hyper important », précise t-il. Du 6 au 11 juin prochain, c’est aux côtés de Lucien Pesquié et de ses nus féminins qu’il exposera.
L’artiste envisage de retourner en Amérique car dit-il : « Quand on est photographe professionnel, il faut en vivre et j’en vis beaucoup plus aux Etats-Unis qu’à Tahiti malheureusement, c’est parce qu’il y a beaucoup plus de monde là-bas, c’est normal », conclut-il.