En images – Hura Tapairu : une deuxième soirée riche en émotion

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Quatre groupes venus de l'étranger et 4 formations locales se sont produites à la Maison de la culture pour la deuxième soirée du Hura Tapairu jeudi. Le jury, identique à celui du Hura Tapairu local, annoncera le nom des gagnants dans la catégorie Mehura Manihini ce vendredi soir.

Publié le 29/11/2024 à 11:40 - Mise à jour le 29/11/2024 à 14:36

Quatre groupes venus de l'étranger et 4 formations locales se sont produites à la Maison de la culture pour la deuxième soirée du Hura Tapairu jeudi. Le jury, identique à celui du Hura Tapairu local, annoncera le nom des gagnants dans la catégorie Mehura Manihini ce vendredi soir.

Hura Tapairu Manihini

Heiva Nui (Tapairu Manihini, Hawaii)

Heiva Nui a présenté son interprétation de l’histoire hawaïenne du chef Pōkaʻī et de sa maison de Waiʻanae (qui signifie eaux de mulet).

Thème : glorieux est Wai’anae

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Située sur la côte ouest de l’île d’O’ahu, Wai’anae était autrefois remplie d’abondantes parcelles de taro, d’étangs à poissons et de terre luxuriantes pour subvenir aux besoins d’une énorme population.  Le chef Pōka’ī s’est rendu à Tahiti à la recherche d’une épouse pour renforcer le lien et la lignée entre les ali’i de Hawaï et de Tahiti.  De ce voyage, il revint de Kahiki avec sa nouvelle épouse et ses pierres angulaires pour construire un nouveau marae. Sous sa direction, les habitants de Waiʻanae ont aidé le chef à construire le Kūʻīlioloa Heiau de Malaea, et la célèbre cocoteraie à proximité.  
Autrefois célèbre pour son importance en tant que centre de formation à la navigation océanique et à l’astronomie, les vestiges partiels du marae existent encore aujourd’hui.  Le nom du marae venait de Kūʻīlioloa, qui était un demi-dieu capable de prendre la forme d’un homme ou d’un chien et connu comme protecteur des navigateurs.  Aujourd’hui, Wai’anae est plus sèche et aride, ses habitants ont connu d’énormes difficultés sociales et financières et sont confrontés à des stéréotypes en raison d’incidents de violence et de sans-abri.
Le message que la troupe menée par Auli’i Kama et Koko Koeger : Nous devons apprendre et enseigner notre histoire et notre force en tant que peuple, pour donner l’espoir d’un avenir meilleur.

Hui Hulo O Leialoha (Mehura Manihini, Japon)

Cette troupe menée par Leialoha Watada a été créée en 1988.

Nāpua (Mehura Manihini, Mexique et Australie)

Fondée à Mexico en 1987 par Cori Magos, Nāpua est maintenant également dirigée par sa fille, Jocelyn Magos, qui a établi une autre branche de l’école à Sydney, en Australie.
L’école a voyagé en Inde, au Vanuatu, en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis, à Hawaïii et à Tahiti pour partager leur amour de la culture polynésienne.

Thème : Alchimie de la vie

Le thème du spectacle, écrit par la directrice de Nāpua, est « Alchimie de la vie ». L’amour romantique impose souvent des attentes sociales et détourne de la découverte de soi, explique la troupe en présentation. Au lieu de cela, la chanson met l’accent sur l’amour de soi et la responsabilité de chacun à cultiver son propre développement personnel. Elle s’efforce également de déconstruire le rôle stéréotypé des femmes dans les relations amoureuses. Elle rejette l’idée selon laquelle les femmes doivent être désintéressées, inébranlables, accommodantes et patientes. Elle remet en question la notion selon laquelle la sensibilité équivaut à une faiblesse et encourage les femmes à chercher l’épanouissement et l’amour en elles-mêmes et dans leurs amitiés, plutôt que seulement dans des partenariats romantiques.

Te Aho Nui (Mehura Manihini, États-Unis)

La troupe créée en 2016 est dirigée par Leolani Gallardo et KIM Secoquian.

Thème : Notre thème, notre vie

Aujourd’hui, alors que l’on se demande souvent « que peut faire la Terre pour nous ? », l’idée selon laquelle la Terre, la mer, le ciel et les étoiles, nous offre des cadeaux à chérir est devenue radicale. En réalité, le Fenua est une bénédiction qui a choisi de nous offrir, et nous devons lui rendre la pareille par notre amour. Protéger cette terre sacrée est la façon de la remercier pour tout ce qu’elle a choisi de nous offrir. Honorer et chérir le Fenua n’est pas nouveau. La graine de cette idée a été plantée par les mains des tupuna mā’ohi. Que vous reconnaissiez ou non ses dons, le Fenua vous berce et vous protège dans son étreinte – l’étreinte du tupuna. Comprendre et valoriser cette idée, c’est lui rendre son étreinte.
Nous dansons pour nous rappeler à tous la beauté et les merveilles de notre planète. Plus important encore, nous dansons pour nous rappeler à tous que prendre soin de notre planète signifie prendre soin de nos générations futures.
C’est la première fois que Te Aho Nui se produit à Tahiti. En tant que visiteurs de cet espace culturel qui n’est pas le nôtre, nous nous efforçons de rendre grâce au Fenua. Nous honorons cet amour qui relie l’esprit de Tahiti et de son peuple.

Hura Tapairu local

‘Arere Vahine (Mehura solo et ‘aparima)

‘Arere Vahine Tahiti est fondée en 2022 par Poemoana Teriinohorai, chorégraphe et danseuse indépendante.

Thème : Pii Hau

Pii Hau, est un poème dont la diégèse dresse un tableau d’un demi-siècle d’histoire avec comme fil d’Ariane les prémices d’une dystopie identitaire provoquée par l’éclat de soleils dans notre firmament.
Pito désigne l’ombilic. Les Māòhi l’associent à l’origine. De manière surprenante, chaque île en possède un et on dit qu’y poser le pied prouve que l’on a atteint l’île. N’est-ce pas là un retour aux sources plus que symbolique ?
Et pourtant, un seul noyau a suffi pour apporter l’illumination semblable à celle d’une étoile pour détruire et pourrir l’essence même qui fait d’un Māòhi ce qu’il est.
Dépourvu d’attache, d’état de concorde avec lui-même, avec sa Terre Mère je m’interroge vers quel Hau sommes- nous prêts à nous tourner pour nous retrouver.

Fa’ahei Tahiti (Mehura)

Créée en juillet 2004 et dirigée par Tiare Trompette Dezerville, Fa’ahei Tahiti est composée de 6 musiciens, 2 choristes, 20 danseuses.

Thème : Poe Tea

La femme est une fleur délicate, dont les pétales révèlent une beauté éphémère mais dont le parfum envoutant laisse une empreinte éternelle.
Chaque jour, elle s’ouvre au monde avec une grâce subtile, ses gestes étant autant de pétales qui captivent les regards. Ses rires et ses larmes sont les rosées du matin, nourrissant la terre fertile de ses expériences.

Urahutia, Mehura

Urahutia, a été fondée en 2019 pour le Hura Tapairu par Rangihei & Fainanau Maamaatuaiahutapu.

Thème : belle danseuse

Toi belle danseuse au regard envoutant qui nous fait perdre la raison, ton corps évolue tel le vent de la nuit, répandant un parfum de fleurs odorante.
Belle paumotu, tu es ensorcelante.

Hei Rurutu Tapairu (Tapairu et pahu nui)

Créée en 2013 spécialement pour le Hura Tapairu et dirigée Manouche Maraetefau Mahamoud. HeiRurutu est une association culturelle. Le groupe HeiRurutu n’est pas à sa première participation au Hura Tapairu. En effet, en 2013, le groupe présente son premier Tapairu et remporte le 1er prix Aparima, 1er prix ‘ōte’a et le grand prix Hura Tapairu. Cette année, HeiRurutu présente deux formations, l’une en catégorie mehura et l’autre en tapairu.

Thème : l’être puissant en soi

Ma terre, ce cocon qui fait de moi un être. Ce nombril lié à ma terre, source de ma vie. Divinité de l’au-delà uni à mon Dieu saint. Avance, bats-toi dans ton monde. Debout, je regarde vers l’arrière et je me retourne, je scrute l’horizon, l’être que je suis. Je lève les yeux et ma montagne vit. Tresser, tisser ce chemin du retour pour me renouer elle. L’enfant rentre en soi.
Cette vie source puissante qui est l’amour pour ma terre, l’amour qui fait de moi l’être puissant. PŪMANATŪ, c’est moi ! je viens de vous le prouver.

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