« To’ata, la scène du Heiva pour la population, la scène du chant des percussions, la scène du grondement des tambours » : des paroles fédératrices de John Mairai, grand maitre du ‘orero, écrites quelque temps avant son décès en décembre dernier et déclamées par Wallace, un de ses disciples qui incarne pour l’occasion le « Rauti fenua » du conservatoire. « Le rauti fenua déclame l’attitude guerrière du Polynésien, explique-t-il, pas à travers un haka parce que les haka ça appartient aux Maori, aux Hawaiiens, mais le rauti fenua, c’est une façon guerrière pour les élèves du Fare Upa rau de passer un message à nos Polynésiens, notre peuple maohi, qu’il faut aimer sa terre ».
Cet exercice oratoire, Wallace le partage sur scène dans l’émotion avec 3 autres adeptes de la discipline : « J’avais les larmes aux yeux lorsque j’ai commencé, mais il était là. Son esprit était là, ce qui était important pour nous tous les enfants et artistes du Fare Upa Rau. »
Les émotions passées, les artistes issus des rangs du conservatoire ont pu s’exprimer pleinement sur la scène de To’ata. Trois heures de spectacle sans interruption qui ont ravi les spectateurs et protagonistes de l’événement. Selon le directeur du CAPF, Fabien Dinard, il y avait « plus de 800 élèves sur scène. C’est du jamais vu et on a une petite pensée pour John. »
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Le conservatoire artistique de Polynésie aura ainsi une nouvelle fois réaffirmé son importance dans la formation des arts traditionnels.