Devenue une figure de la culture polynésienne, la fondatrice du centre ‘Arioi s’intéresse depuis plusieurs années à l’art du tapa. Détentrice d’une carte d’agrément, elle a été reconnue comme seule maitre-artisan de Tahiti à confectionner ces pièces d’art faites d’écorces d’arbres.
Pour Hinatea, si la confection de tapa est toujours pratiquée en particulier aux Marquises, elle tend à disparaitre du paysage culturel local. Elle s’est donc donnée pour mission, au côté de son conjoint Moeava Meder, de sauvegarder ce patrimoine.
Dans cet objectif, elle a notamment participé à un projet porté par le musée Te Papa Tongarewa de Nouvelle-Zélande.
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Et cette année, elle s’envolera pour l’Australie où elle sera la première « tapa maker » de Tahiti à participer à la Biennale de Sydney. Hinatea Colombani exposera deux pièces de tapa d’envergure : Te Taura, les animaux totems et Te ‘Ura rahi roa, les phases de la lune.
L’événement sera pour elle l’occasion d’échanger avec d’autres artistes d’Océanie et de faire connaitre son projet d’élaborer une filière dédiée au tapa en Polynésie.
À la Biennale de Sydney, les « tapa makers » océaniens proposeront une exposition collective intitulée Ten Thousand Suns (Dix mille soleils), dans l’espace atypique de White Bay Power Station, ancien site industriel totalement réaménagé pour l’occasion.
De retour à Tahiti, Hinatea Colombani et Moeava Meder présenteront ensuite leurs pièces de tapa aux Polynésiens lors d’une exposition à la Maison de la culture, du 26 au 30 mars.