Hura Tapairu 2018 – Féérie de couleurs fleuries pour Ia Ora Te Hura

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Publié le 24/11/2018 à 3:53 - Mise à jour le 24/11/2018 à 3:53

Pas moins de 7 groupes de danse pour cette soirée au Grand Théâtre de Te Fare Tauhiti Nui. Presque tous les fauteuils ont trouvé preneur cette fois-ci, pour la plus grande joie des danseuses et danseurs pour qui le soutien du public constitue une source de motivation supplémentaire.

La troisième journée a débuté avec Te Re Nui Here en catégorie Mehura, une troupe de danse créée en 2016 dont le nom signifie « grand triomphe de l’amour », en hommage d’un père à sa défunte fille. Sur un thème de Dany Ueva-Salmon et une chorégraphie dirigée par Rarahu Temarii, cette première entrée en matière conte l’histoire de la pirogue « Tainui » et du peuple de Papara, fuyant les restrictions et la disette, choisissant d’embarquer puis de voguer vers de nouveaux horizons salvateurs, dont une terre nommée « Ao-Tea-Roa »…

Ce qui retient l’attention au premier regard pour cette seconde prestation de la soirée, toujours en catégorie Mehura, est la beauté « ethnique » des costumes évoluant au son des Pahu à la gloire de Ra’iatea, sur un thème proposé par Noéline Ihorai avec une chorégraphie signée Christian Raapoto et une musique de Matahi Paraue.  

Piihau, en catégorie Mehura, foule, pour la troisième fois cette année, les planches de la scène du Grand Théâtre. Au sujet des valeurs de la culture traditionnelle, le coeur des jeunes du Lycée Samuel Raapoto s’enflamme et s’exprime en chants et danses et cela se ressent immédiatement dans la salle car quelques encouragement fusent ça et là. La chorégraphie de Tamahere Tetiarahi sur le thème du feu est symbolisée par la couleur et les motifs des costumes. Un duo ‘aparima ‘apipiti interprété par les deux jeunes élèves Hoani et Linaka ont dénoté une évidente complicité sur le thème du temps qui passe et du « si… ».

Singulière et néanmoins électrique prestation en catégorie Mehura de la troupe Anapa Uira de Christian Teinauri sur le thème original de l’électricité avec la complicité des jeux de lumières de la régie. Une ôde écrite par Lucien Teavai puis composée pour l’occasion par David Oopa et dont le refrain est dédiée à la fée électricité, mais propre…

Une grande première en catégorie Mehura pour les agents de la commune de l’île soeur Moorea, au sein de la toute nouvelle troupe Poti’i ‘Ori No Moorea de Léticia Sclabas. Les artistes de Moorea n’en sont pas à leur premier essai car tout juste sortis des festivités du Heiva de Moorea, elles ont vêtu d’amples et élégantes robes toutes de noir fleuries pour exprimer leur amour de la culture, en la dansant, la chantant et la partageant. C’est sur ce thème que s’inscrit la très belle chanson de René Tamahaere. Le résultat ? un passage sur la scène brillamment réussi pour la troupe de Moorea !

Le groupe Manohiva était très attendu lors de cette soirée de concours. La troupe multi lauréate du Hura Tapairu de Poerava Taea a fait forte impression en dévoilant l’extraordinaire coiffe bleue des danseuses. La mélancolie se lisant sur les visages exprimant l’attente d’un amour perdu, c’est le thème retenu par Yann Paa, l’auteur et également compositeur des paroles et musique.

Poerani Germain, chorégraphe de la troupe de Ia Ora Te Hura, exprime pour la première fois au Hura Tapairu en catégorie Tapairu sa passion de la danse avec un spectacle splendide et coloré à souhait. La troupe concoure en plusieurs catégories, Tapairu, Mehura, ‘Ôte’a ‘āpipiti et enfin Pahu Nui. Le thème retenu est celui de la femme Arioi exclue, Tetuahutia. L’amour d’une mère pour son enfant s’imposera à tous de façon victorieuse sur l’implacable et cruelle tradition d’une lignée Arioi.

© articles et photos : Stéphane Sayeb

 

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