Inscription des Marquises au patrimoine mondial : « Une joie immense, inoubliable »

Publié le

C’est un moment de « joie immense, inoubliable » qu’a vécu, ce vendredi, la délégation polynésienne qui se trouve actuellement à New Delhi, en Inde, où le Comité de l’Unesco a acté l’inscription des Marquises au patrimoine mondial de l’humanité. « C’est le rayonnement mondial de la Terre des Hommes et de notre pays », s’est félicité le ministre de la Culture Ronny Teriipaia. Réactions.

Publié le 26/07/2024 à 10:36 - Mise à jour le 26/07/2024 à 14:12

C’est un moment de « joie immense, inoubliable » qu’a vécu, ce vendredi, la délégation polynésienne qui se trouve actuellement à New Delhi, en Inde, où le Comité de l’Unesco a acté l’inscription des Marquises au patrimoine mondial de l’humanité. « C’est le rayonnement mondial de la Terre des Hommes et de notre pays », s’est félicité le ministre de la Culture Ronny Teriipaia. Réactions.

C’est désormais officiel. Après un processus long de plusieurs années, l’archipel des Marquises est inscrit au patrimoine mondial. Devant les membres du Comité de l’Unesco, ce vendredi, le ministre de la Culture a exprimé sa fierté.

« C’est le rayonnement mondial de la Terre des Hommes et de notre pays. Ces îles sont un trésor inestimable de notre planète, composées de paysages naturels d’une rare magnificence et de traditions culturelles très vivantes. Ils sont le témoignage vibrant de l’harmonie ancestrale entre l’homme et la nature », a déclaré Ronny Teriipaia.

Le ministre a dit sa « conviction que cette inscription contribuera à préserver et à respecter ce joyau pour l’humanité dans le cadre du plan de gestion où nos frères et sœurs marquisiens joueront un rôle primordial » : « Leur implication directe et active sera la clé pour assurer la protection et la valorisation de leur patrimoine foncier et culturel, reflet de leur identité et de leur héritage ».

– PUBLICITE –

« C’était difficile de contenir cette émotion. Pas seulement de ma part, mais aussi de l’ensemble de la délégation. On mérite tous cette inscription », a ajouté Ronny Teriipaia à l’issue de la réunion du Comité de l’Unesco.

Le 2e vice-président de la CODIM, Joseph Kaiha, s’est, lui aussi, montré enthousiaste. « Nos petites querelles de chapelles, ces derniers mois, ces derniers jours, n’ont rien à voir avec l’énergie que portent les états de cette 46e commission de l’Unesco qui, eux, sont émerveillés par tout ce qui a été mis au-devant de la scène », a-t-il indiqué : « C’est une joie immense, inoubliable ».

« J’étais en voiture quand la nouvelle est arrivée pour l’Unesco. Je me suis dit que c’était un signe des dieux», a de son côté déclaré le président Moetai Brotherson depuis Papara où se déroulait la cérémonie d’ouverture des JO en Polynésie. « Il faut rendre hommage à tous ceux qui ont œuvré depuis l’époque de Lucien Kimitete jusqu’à aujourd’hui pour que le classement aboutisse. Maintenant, il faut faire vivre ce classement (…) On va faire en sorte que ce soit une réussite et on va le faire, bien sûr, avec les Marquisiens« , a-t-il ajouté.

Artisan, ces dernières années, de cette inscription, l’ex-ministre de la Culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu a pour sa part expliqué à TNTV ne « presque pas » avoir « dormi de la nuit ».

« Le dossier était connu à Paris, mais certaines de nos positions étaient mal comprises. Paris voulait passer d’abord le dossier en bien naturel, puis faire un complément quelques années plus tard. Le dernier dossier français en bien mixte datait des années 50 et plus personne n’avait la mémoire de ce genre de dossier », a-t-il indiqué, précisant que le processus avait nécessité « de longues négociations avec Paris et l’Unesco ».

« On a été auditionnés quatre fois. La grande interrogation, c’était : ‘Comment vous allez gérer l’afflux de visiteurs. Comment ne pas dénaturer les sites ?’  A Taputapuatea, on est passé de 9 000 à 45 000 visiteurs avec le classement à l’Unesco en 2018. Mais les Marquises sont chères et difficiles d’accès, ce qui va limiter la fréquentation. Ce sera le seul bien mixte de Polynésie française et l’un des rares de la France », souligne encore Heremoana Maamaatuaiahutapu qui salue « une reconnaissance d’une valeur unique et universelle ».

Le président Emmanuel Macron s’est également exprimé sur X. « Quelle fierté pour la France ! C’est un trésor universel de biodiversité et de culture qu’il nous faut à tout prix préserver », a-t-il écrit.

Dernières news

Activer le son Couper le son