La presque île, petit coin de paradis pour les baleines

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Publié le 17/08/2015 à 8:59 - Mise à jour le 17/08/2015 à 8:59

L’observation des cétacés a débuté en 1992 à Moorea puis en 1996 à Rurutu. L’activité touristique de l’observation s’est développée essentiellement l’île de Tahiti. À l’époque, elles étaient chassées en Polynésie. Ce n’est qu’en décembre 1995 que le pays inscrit les baleines sur la liste des espèces protégées «  interdisant la mutilation, le harcèlement, la capture, la consommation et la chasse, ainsi que la détention, le transport, l’importation et l’exportation de ces espèces. » Le ministère de l’Environnement déclare la Polynésie en 2002 comme « sanctuaire pour la protection et la sauvegarde des mammifères marins » par l’arrêté N° 622 CM du 13 mai 2002.

Depuis, elles sont protégées. La Polynésie est l’un des seuls pays où il est possible de se mettre à l’eau avec ces géantes du grand bleu. Mais si elles sont dérangées par de mauvais comportements, elles n’hésiteront pas à prendre le large et à s’exposer à de nombreux prédateurs.

« Si elles sont dérangées, elles vont aller plus au large et elles seront face à leurs prédateurs donc automatiquement, elles vont aller dans d’autres cotes ou dans d’autres baies. C’est pour cette raison qu’on voit beaucoup de baleines en pleine période à la plus de la presque île Elles se reproduisent, mettent bas et allaitent. Elles sont moins dérangées par les bateaux et il y a beaucoup moins de pression que sur la zone Papeete / Punnaaia. » explique la présidente de l’association Mata Tohora, Agnès Benet. Mandatée par le ministère de l’Environnement, elle œuvre tous les jours en mer, et sur terre, pour leur protection. Les baleines trouvent souvent refuge à la presque-ile, plus sauvage que le reste de Tahiti.

« On a des baleines à partir du mois d’août jusqu’à fin novembre. L’année dernière, il y en avait entre 30 et 40 autours de la presque île. L’avantage c’est que nous sommes tout seul sur l’eau... » explique le propriétaire du centre Tahiti Iti Dving, Lionel Hertrich.

D’après les recensements, il ne resterait plus que 26000 baleines dans le monde. En 40 ans, 97% des baleines a bosses ont été massacrées. Il faut continuer nos efforts pour les protéger.

Onze règles élémentaires sont pour :

– diminuer au maximum le stress de chaque animal ;
– limiter les effets néfastes sur les groupes et leur comportement social ;
– limiter les risques d’accidents ;
– profiter au maximum du moment partagé avec les animaux, car sans dérangement, les cétacés sont observables plus longtemps et dans de meilleures conditions pour tous.

Pour cela, il s’agit de :
 

  • Réduire la vitesse à 3 nœuds dans un rayon de 300 mètres autour des cétacés ;
  • Garder toujours le moteur en route et le mettre au point mort si l’animal se rapproche volontairement de l’embarcation ;
  • Ne pas changer brusquement de direction et de régime de moteur (y compris en fin d’observation) ;
  • Respecter les distances d’approche, notamment en période de reproduction, en raison des risques que peuvent occasionner les parades amoureuses des grands cétacés pour les navires ;
  • Suivre une route parallèle aux animaux en déplacement ;
  • Ne pas couper la route des animaux en déplacement ; (y compris pour se mettre à l’eau … puisqu’ils se déplacent !)
  • Ne pas s’approcher des petits non accompagnés ;
  • Ne jamais séparer les membres d’un même groupe ;
  • Ne jamais bloquer un cétacé entre le récif ou une terre ;
  • Ne pas pousser les animaux dans une passe ou une baie ;
  • Ne pas encercler les animaux.

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