Vingt-et-une danseuses venues des États-Unis, du Chili, de France et d’Espagne ont fait le voyage jusqu’au fenua pour plonger au cœur de ce berceau culturel. « Voir l’enseignement dans leur pays, c’est une belle chose. Mais revenir aux sources, c’est autre chose », affirme Vanina Ehu, professeure de Ori Tahiti au conservatoire. Cette expérience leur permet de s’imprégner des racines profondes de cette danse. « Je voulais vraiment apprendre en Polynésie, c’était une super opportunité exceptionnelle pour moi », s’enthousiasme Anne Cécile Bernard, danseuse métropolitaine. Pour elle, il s’agit de « ressentir cette énergie », une énergie propre au fenua.
Bien souvent, ce sont leurs écoles de danse tahitienne qui les encouragent à entreprendre ce long voyage. « Mon école nous a poussés à venir dans la patrie du Ori Tahiti », explique Adriana Bertumen, une danseuse américaine. « Il est primordial pour notre école d’apprendre à la source. C’est ce qu’ils nous enseignent et c’est ce que nous portons dans nos cœurs », poursuit-t-elle.
Cependant, cette passion a un coût. « Elles économisent, elles font tout pour venir à Tahiti même si elles ont très peu de congés », souligne Vanina Ehu. Adriana confie avoir économisé « entre 2 et 3 mois » pour réaliser ce voyage. C’est pourquoi le conservatoire s’efforce toujours de choisir un calendrier qui coïncide avec des événements tels que le Farereira’a I Tahiti ou le Hura Tapairu. D’ailleurs, cette édition est la première à se dérouler en même temps que les festivals du Heiva I Tahiti.
– PUBLICITE –
À l’issue de ce stage, les danseuses repartiront du fenua avec un certificat de participation, mais surtout, avec une meilleure compréhension de la culture qui les passionne tant.