Que signifiaient les tatouages et les symboles qu’ils représentent ? Quelles traditions encadraient cette pratique ? Ce sont les questions auxquelles tente de répondre l’association Patutiki depuis quelques années. À travers d’incessantes recherches, elle veut ancrer à nouveau le tatouage dans son contexte. C’est l’objet de la première édition du festival Koika Tuhi Tiki, organisé à l’école Patoa de Nuku Hiva.
Autrefois, la phase de cicatrisation après un tatouage, se faisait à l’abri des regards. Quelques semaines après, une fois la cicatrisation terminée, le tatouage était dévoilé au reste de la communauté lors du « Koika tuhi tiki ». Un moment célébré ensemble à travers des danses traditionnelles.
Cette fête éteinte depuis la fin du 19e siècle est remise au goût du jour au travers de ce premier festival « Koika tuhi tiki ». Pour Teiki Huukena, président de l’association Patutiki, c’est aussi l’occasion de transmettre des traditions, des savoirs, des symboles. Pour ce festival, à l’école Patoa, ont été mis en place des ateliers et des démonstrations pour en savoir plus sur cet art, mais aussi sur la sculpture ou la pyrogravure marquisienne.
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Parmi les 15 tatoueurs du festival, 12 sont issus de la formation lancée par l’association Patutiki en septembre dernier. Depuis 9 mois, ils apprennent les techniques traditionnelles et modernes du tatouage, dans le but de devenir des tatoueurs professionnels précise Heretu Tetahiotupa, formateur et co-organisateur de l’événement. Ce festival s’inscrit dans la suite de ce cursus. Une belle opportunité pour ces artistes comme Tuki O’Connor, qui sont fiers de participer à la renaissance d’une tradition ancestrale
Le festival, s’achèvera ce dimanche 29 mai, en fin de journée.