Maigre récolte pour les porteurs d’oranges de la Punaruu

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Ce jeudi a été déclarée l’ouverture officielle de la cueillette des oranges, le tomoraa anani, sur les plateaux de la Punaruu. Après un dur labeur, les porteurs de fruits sont descendus ce matin dès 5 heures. Près de 100 personnes ont participé à l’évènement et ont perpétué la tradition. Mais, faute de conditions environnementales favorables et d'engagement humain, la récolte est moins importante qu'elle ne l'était les années précédentes.

Publié le 21/07/2023 à 16:31 - Mise à jour le 21/07/2023 à 16:31

Ce jeudi a été déclarée l’ouverture officielle de la cueillette des oranges, le tomoraa anani, sur les plateaux de la Punaruu. Après un dur labeur, les porteurs de fruits sont descendus ce matin dès 5 heures. Près de 100 personnes ont participé à l’évènement et ont perpétué la tradition. Mais, faute de conditions environnementales favorables et d'engagement humain, la récolte est moins importante qu'elle ne l'était les années précédentes.

Après plus de trois heures de descente, les porteurs d’oranges arrivent en bas de la vallée de la Punaruu chargés du précieux agrume. Fatigués d’une expédition de quatre jours sur les hauteurs des plateaux d’orangers, où ils ont non seulement cueuilli les fruits mais aussi nettoyé les sentiers et arraché les espèces envahissantes, l’association pour la protection de la Punaruu et sa centaine de porteurs sont quelque peu déçus de leur récolte.

Pour Timi, un cueilleur rencontré à quelques pas de la rivière, le constat est sans appel. « Il n’y en a pas beaucoup cette année, souffle-t-il. On a eu des problèmes par rapport aux oranges… on va dire que c’était un peu une pénurie. On a essayé de rentabiliser, de ramasser un maximum d’oranges pour les ramener » .

Des mesures avaient été prises en amont pour éviter cette situation. La cueillette d’orange était interdite en 2020 et 2021 pour permettre aux orangers de se régénérer. Une période de rahui qui n’a pas eu l’effet escompté.

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Du côté de la mairie de Punaauia, on explique le bilan mitigé de la cueillette par plusieurs facteurs. Il y a le « changement climatique » mais aussi les « pieds qui vieillissent » , note le tavana Simplicio Lissant. « Certains ont péri avec les pestes végétales qui poussent au-dessus de ces pieds ou des lianes qui existent, poursuit-t-il. Il convient de tailler les arbres aux alentours pour chasser cette peste et que nos arbres puissent avoir un peu de soleil » .

Pendant les deux années de Covid, la mairie et l’association de la protection de la vallée de la Punaruu, ont pris des mesures. Près de 300 pieds d’orangers ont récemment été plantés. Il faudra attendre 5 à 6 ans pour qu’ils donnent des fruits, à condition que les différents plateaux de la Punaruu soient entretenus.

150 à 200 volontaires manquants

« Le travail est titanesque. Le fa’a de la Punaruu est énorme (…) Il faut entretenir les arbres et c’est du travail. Je crois que c’est un travail commun à mener. Quand c’est l’ouverture, il y en a 150 voir 200 qui montent, et de la voix même du président de l’association, ce serait bien qu’il y en ait 150 ou 200 en plus qui puissent aussi participer pour régénérer, replanter ces orangers, et s’assurer l’avenir » .

L’orange est « l’emblème de Punaauia » , rappelle M. Lissant, qui souhaite « assurer des revenus aux enfants » et la pérennité de la tradition.

La cueillette des oranges sera ouverte au public à compter du vendredi 4 août, en contrepartie d’une cotisation de 1000 francs. Elle s’achèvera le dimanche 3 septembre.

Le traditionnel défilé des oranges est prévu samedi 22 juillet à 9h, devant la mairie de Puna’auia.
La journée se terminera en musique par un concert du groupe Tuakana à 18h.

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